Selon le dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) intitulé : «Dynamiques du développement en Afrique 2021 : transformation digitale et qualité de l’emploi», entre 2011 et 2020, seules trois (3) start-up ont pu lever plus de 100 000 dollars en Algérie, contre 13 en Tunisie et au Maroc et 92 en Egypte. C’est dire le faible niveau de l’E-commerce et des services livrables, qui montre que notre pays ne parvient pas encore à réellement tirer parti de la digitalisation pour dynamiser l’emploi.
Par Réda Hadi
Aussi, pour redynamiser un secteur qui n’arrive toujours pas à émerger (non pas par manque de compétences), un fonds spécial lui a été dévolu. C ‘est ainsi que le fonds le Fonds de financement des start-up, a été mis en place.
Ce nouveau mécanisme de financement, baptisé «Algerian start-up fund», repose sur l’investissement dans le capital et non sur les mécanismes de financement classiques basés sur le crédit car l’investissement dans le capital induit une notion de risque.
l’objectif de ce fonds est de créer des start-up pionnières aptes à commercialiser leurs produits partout dans le monde, en permettant aux jeunes innovants de bénéficier des mêmes mécanismes de financement que dans les pays développés et de concrétiser leurs projets novateurs en Algérie.
Un an après son lancement, c’est surtout le secteur financier qui se montre apte à relever le défi, selon Yacine El-Mahdi Oualid ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Startups.
Pour ce responsable, les startups sont en mesure de «révolutionner » le secteur des finances en Algérie. Pour Yacine El-Mahdi, «l’économie moderne repose sur les jeunes entreprises innovantes qui ont la capacité d’évoluer rapidement dans différents domaines » a-t-il indiqué à l’occasion de la «Rencontre place financière d’Alger et Startups», organisée sous le slogan «Ensemble, construisons la finance de demain». Il a souligné aussi, que cette première rencontre du genre, a regroupé les startups activant dans les secteurs de la Fintech, Assurtech et celles qui sont dans la sécurité informatique et qui a pour but de «créer des ponts entre les startups et la place financière».
Lui emboitant le pas, le président de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob), Abdelhakim Berrah, a indiqué que le modèle de recherche s’appuie, à présent, sur des startups «agiles et innovantes» pouvant créer de la croissance pour le pays.
Il a invité, dans ce sens, les porteurs de projets participant à cet évènement de profiter de la présence des représentants de la place financière et des assurances pour exposer leurs solutions qui permettront de «bâtir la finance de demain».
Il faut souligner surtout, qu’en 2020 déjà, la loi de Finances avait donné une place remarquée aux startups et à leur accompagnement. Exonérations d’impôts, fonds d’investissement, fonds d’appui, zones technologiques, autant de mesures prometteuses.
Il est important de signaler qu’à ce jour, une startup est considérée fiscalement et para fiscalement en Algérie comme une grande entreprise : TVA au taux de 19 %, TAP au taux de 2 % et l’IBS au taux le plus fort de 26 %.
Des encouragements qui ont incité beaucoup de jeunes porteurs de projets, à se faire connaitre, y compris ceux de la diaspora.
Durant cet évènement donc, pas moins de 13 startups ont présenté leurs activités, entre plateformes d’échange, investisseurs-porteurs de projets, financement participatif, paiement électronique, achat en ligne sans carte bancaire, transformation digitale, gestion commerciale, business intelligence, vente et crypto monnaie.
R. H.