Avec une croissance économique prévisionnelle de 3,98%, après un recul de 4,6% durant l’année en cours, 2021 s’annonce sous de bons auspices, en dépit d’un léger recul de la valeur de la monnaie nationale et d’une «une légère accélération» de l’inflation qui devra atteindre 4,5%.
Le projet de loi de finances (PLF) 2021, présenté, ce lundi (20/10/2020), à la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), prévoit une croissance économique nationale positive en 2021, avec un redressement de estimé à 3,98%, lequel s’ajoute à une prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) qui devra s’établir à 4,0%. Selon l’exposé du PLF 2021 présenté au nom du ministre des Finances Aymen Benabderrahmane, par la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar,
Avec un taux d’inflation qui atteindra, selon les mêmes prévisions, 4,05% en 2022 et 4,72% en 2023, les conséquences sur les ménages seront ressenties à plusieurs niveaux. En effet, le PLF 2021 prévoit «une légère accélération» de l’inflation en 2021 pour atteindre 4,5 %, en raison de la baisse de la consommation et des revenus des ménages et des sociétés, suite à l’exécution des instruments de la politique monétaire.
En ce sens, il est prévu également, un recul des cours de change du Dinars algérien (DA) contre le dollar américain (USD), où la moyenne annuelle devra atteindre 142,20 Da/USD en 2021, 149,31 DA/USD en 2022 et 156,78 Da/USD en 2023.
Le prix référentiel du baril de pétrole se stabilise autour de 40 USD
Par conséquent, l’encadrement économique global du PLF 2021 exige l’enregistrement d’un léger recul de la valeur de la monnaie nationale contre l’USD d’un taux de près de 5% annuellement.
Ainsi, et comme à l’accoutumé, le secteur des hydrocarbures demeurera relativement équilibré en matière de croissance globale, avec un niveau de croissance du volume de sa valeur ajoutée qui s’élèvera à 7,24 % entre 2021-2023. Selon l’encadrement économique global auquel s’est référé le PLF, le prix référentiel du baril de pétrole devrait se stabiliser autour de 40 USD pour la période 2021-2023 avec la stabilité des cours du marché mais avec un écart de cinq (+5) dollars/baril par rapport au prix du baril devant s’établir à 45 dollars durant la même période. Les recettes pétrolières devront atteindre, durant la période 2021-2023, 23,21 Mds USD en 2021, 28,68 Mds USD en 2022 et 26,45 Mds USD en 2023, sur la base de 45Usd/baril en tant que prix du marché pour un baril de pétrole brut Sahara Blend durant la période de projection.
Concernant la croissance hors hydrocarbures, elle devrait atteindre 2,4% en 2021, 3,37% en 2022 et 3,81% en 2023. Ainsi, et concernant l’importation des marchandises, une baisse devrait être enregistrée d’un taux de 14,4% de la valeur courante en 2021 par rapport à la clôture 2020, pour atteindre 28,21 MDS/USD. Les importations devront atteindre 27,39 Mds/USD en 2022 puis 27,01 Mds/USD en 2023 et ce dans le cadre de la rationalisation continue des importations et leur remplacement progressif par le produit local.
Par ailleurs, le déficit budgétaire du compte courant devra enregistrer une baisse de -10,6% par rapport au Produit intérieur brut (PIB) à la clôture 2020 puis à -2,7% en 2021. Le déficit connaîtra un taux de -0,6% de PIB durant la période 2021-2023. Selon le PLF 2021, les comptes extérieurs de l’Etat devront atteindre un solde global négatif de -3,60 Mds USD, soit une amélioration ressentie par rapport à 2019 (-16,93 Mds/USD) et à 2020 (-12,3 Mds/USD par rapport à la clôture 2020).
E. T.