Par Akrem R.
L’exportation hors hydrocarbures demeure faible. Elle ne représente que 10% des exportations de l’Algérie, soit près de 2 milliards de dollars. Sur les 1 000 sociétés exportatrices, seulement 400 d’entre elles effectuent des opérations d’exportations tout au long de l’année, a relevé hier mardi, Hocine Saadi, le directeur commercial de la Compagnie Algérienne d’Assurance de Garantie des Exportations (CAGEX).
M. Saadi, a précisé sur ce point, que le reste des opérateurs effectuent des opérations d’exportations conjoncturelles, en affirmant que l’Algérie actuellement, exporte seulement son surplus de production. L’action d’exportation doit s’incérer dans la durée, a-t-il préconisé.
Sans cela, les entreprises ne pourront pas s’imposer sur des marchés compétitifs, dont la qualité du produit et son prix sont les maitres mots. Ce nombre dérisoire d’exportateurs reflètent les faiblesses de notre économie et le retard accusé dans le domaine de l’exportation. Ce dernier est un métier qui nécessite une bonne connaissance des marchés à l’international, a-t-il indiqué-t-il lors de son passage sur les ondes de la radio «chaîne II». Selon un document dévoilé récemment par le ministère du Commerce, le nombre des sociétés immatriculées au registre du commerce jusqu’au 5 janvier 2021, s’élève à 245.251 sociétés, dont 43 017 activant dans l’importation et 2 959 dans l’exportation. Hocine Saadi a rappelé, par ailleurs, que le métier d’exportation connait un retard énorme et manque également d’une véritable organisation.
Ainsi, ajoutera-t-il, le problème de la logistique pèse lourdement sur cette activité. Les prix pratiqués par les armateurs étrangers sont excessivement chers. Ceci rendra le produit algérien non compétitif sur les marchés. L’autre problème souligné par le directeur commercial de la CAGEX, c’est le rapatriement de la devise. Une problématique récurrente, dont les opérateurs ne cessent de réclamer des assouplissements. Dans ce cadre, l’invité de la radio a préconisé d’établir une connexion entre les deux ordonnances 96 02, concernant l’opérateur et la 96 22 (création de la CAGEX). Le problème de rapatriement de la devise sera, de ce fait, réglé et l’opérateur ne sera pas exposé à des poursuites judiciaires. Il a souligné que la CAGEX est un instrument fiable contre les impayés. Une fois la société exportatrice assurée par la compagnie, le paiement de sa marchandise sera garantie, sauf dans les cas de catastrophes naturelles ou problèmes politiques. Dans ces deux cas, l’Etat s’occupe de l’indemnisation de l’exportateur. Pour illustrer l’efficacité de la CAGEX dans le commerce extérieur, M. Saadi a fait savoir que cet organisme qui a entamé ses services en 1996, propose 182 polices d’assurances à la fin 2020. Sur les 445 opérateurs accrédités, seulement 19 explorateurs n’ont pas été payés en 2020. Après l’intervention de la CAGEX, le nombre des opérateurs impayés est de 6 maintenant. « S’ils ne perçoivent pas leur argent dans un délai de 5 moins, la CAGEX procédera à l’indemnisation», a-t-il affirmé.
A. R.