Mustapha Zebdi, président de l’Association algérienne pour la protection des consommateurs et de l’environnement (‘Apoce), a révélé lors d’une précédente sortie médiatique que la flambée des coûts de certains aliments «a dépassé les 40%». Pour lui, cette fois, s’adressant à Eco Times, «la marge bénéficiaire qui est pratiquée, actuellement, est disproportionnée au regard des prix mondiaux»
En effet, pour Mustapha Zebdi, «sans une stratégie de régulation du marché et de la marge bénéficiaire, la hausse des prix ne peut être contrôlée».
Certes, nous dit encore, M. Zebdi, «il y a hausse des cours mondiaux, du transport maritime, mai cela ne justifie en rien l’extraordinaire marge que prennent certains commerçants». «Et cela est d’autant plus vrai, que les agents n’ont pas à disposition les outils nécessaires pour effectuer leur travail».
Pour le président de l’Apoce, «seuls les produits subventionnés échappent à la flambée, car régis par l’Etat» a-t-il souligné. A titre d’exemple, il a affirmé que «le prix des pâtes a augmenté de 40%. Nous avions prédit cette augmentation en 2020, mais aucune autorité n’a pris nos alertes au sérieux. Le manque de prévision sur le marché, de communication et coordination entre les secteurs, notamment celui du Commerce avec l’OAIC, sont derrière cette instabilité des prix. Les prix des dérivés du lait ont augmenté de 10 à 15%, y compris ceux du lait pour enfant»,
«Ce n’est que chez le commerçant de détail que le consommateur en paye le prix»
Pour cela, M. Zebdi a repris les propositions de son association à savoir, «qu’il est impératif de plafonner la marge bénéficiaire afin d’éviter les hausses inexpliquées des prix. Le prix doit être fixé chez le producteur, qu’il soit agriculteur ou industriel. En l’absence de cette mesure, nous avons constaté des marges bénéficiaires allant jusqu’à 1000% ! », a-t-il affirmé.
Propos recueillis par R. H.