Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui présidait dimanche dernier (4 octobre 2020), le Conseil des ministres, n’est pas allé du dos de la cuillère, pour donner des instructions fermes pour impulser une nouvelle dynamique économique, dont l’objectif est d’amorcer un nouveau départ.
Par Nabila Agguini
La situation actuelle de l’économie nationale étant ce qu’elle est avec, notamment, l’impact de la crise sanitaire, la dégringolade des prix du pétrole, l’amenuisement des réserves de changes et les impératifs de développement du pays, qui exigent beaucoup d’investissements. Toutefois, le gouvernement, qui tient compte des difficultés de l’heure, reste serein, et les dispositions contenues dans le texte de l’avant-projet de la loi de finance 2021, en sont une preuve tangible. Présenté en Conseil des ministres ce texte, doit être un moyen pour «relancer l’économie nationale et amorcer un nouveau départ au diapason du plan de relance économique», selon le président de la République, qui a mis l’accent sur l’impératif de «parvenir à une formule flexible du budget d’équipement au titre la loi de finance 2021, qui prendrait en considération les grands équilibres économiques», selon le communiqué de la présidence.
Vers un durcissement du contrôle
Entre autres impératifs dont il faudra tenir compte, selon le chef de l’Etat : l’instauration d’impôts qui doivent avoir un impact sur le volume du budget, tout en veillant à «alléger les charges sur les citoyens pour préserver les postes d’emploi».
En ce sens, si instruction a été donnée pour un durcissement accru du «contrôle en matière d’impôt sur la fortune», le président Tebboune n’a pas manqué de décider des facilitations en matière d’investissement.
Sur un autre volet, et dans une démarche qui se veut prudente, instruction a été donnée pour «contrôler le soutien destiné au secteur agricole, notamment lors des grandes opérations de mise en valeur, appliqué depuis des années mais sans évaluation du bilan ni des données appropriées dans ce domaine, et enquêter sur les dossiers de soutien destinés aux différentes filières agricoles». Car, il va sans dire que beaucoup d’affaires de dilapidation de deniers publiques ont été traitées par la justice dans le passé, concernant les aides de l’Etat en matière de valorisation agricole.
N. A.