Le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi a indiqué que son secteur œuvrait à augmenter, de 50.000 tonnes, le volume de production dans la filière de l’aquaculture d’ici 2024. «Afin d’améliorer la disponibilité des produits halieutiques dans le marché national»
Au titre de l’année 2020, la filière de l’aquaculture, marine ou en eau douce, a vu le lancement de nouveaux projets d’investissement dans plusieurs wilayas du pays, afin de relancer ce type de produits halieutiques, a indiqué un bilan des activités du secteur de la pêche et des productions halieutiques pour l’année 2020.
L’aquaculture en Algérie a toujours été pensée comme un palliatif à la production halieutique marine. C’est ainsi qu’en 2019, près de 300 projets d’investissement dans le domaine de l’aquaculture marine et continentale, ont été validés. Ces investissements font partie de 491 projets soumis aux autorités pour validation, d’un montant global avoisinant les 200 milliards de dinars.
S’agissant du bilan 2020, plusieurs opérations liées à la relance de l’aquaculture ont été enregistrées dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’action du secteur de la pêche et des productions halieutiques.
Concernant le développement de l’aquaculture marine, le ministère a fait état de l’accompagnement de la réalisation de huit nouveaux projets d’investissement privé dans l’élevage de poissons, dans les wilayas de Béjaia, Boumerdes et Tizi Ouzou, en sus de trois nouvelles entreprises d’élevage de coquillages de mer au niveau des wilayas de Relizane et de Tipaza et de l’octroi d’une concession pour la réalisation de deux fermes d’élevage de crevettes.
Le bilan a également rappelé la signature, en septembre dernier, d’un accord-cadre de coopération en matière de développement technologique des aquacultures, notamment en ce qui concerne la conception de cages flottantes entre le Centre de Recherche en Technologies Industrielles CRTI, le Centre national de développement des technologies avancées (CDTA), le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) et le Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture (CNRDPA), avec la création d’un complexe pour la conception des modèles pour les cages flottantes.
S’agissant du développement de l’aquaculture en eau douce, le bilan du ministère a fait état du lancement de trois projets innovants dans la culture d’algues dans les wilayas de Khenchla, Ain Defla et Tlemcen, et d’un projet de culture hydroponique en coopération avec l’Office national de l’irrigation et du Drainage (ONID), outre deux projets, premiers du genre dans la wilaya de Tamanrasset, lesquels concernent l’élevage de la Spirulina platensis et de la Tilapia. Le document fait également état de l’exploitation et de l’amélioration du rendement de la ferme pilote d’élevage de crevettes de Hassi Ben Abdallah (Ouargla), avec l’entrée en service de l’unité de production d’aliments pour crevettes et poissons d’eau douce, dans le cadre de la coopération algéro-coréenne, et de l’accompagnement de la réalisation d’un projet pilote d’élevage de crevettes d’eau douce (30 à 50 tonnes).
Quant au développement de l’aquaculture dans les plans d’eau, notamment les barrages, le bilan cite l’accompagnement de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) pour la réalisation de projets aquacoles rentables.
M. B.