Cible de toutes les critiques et du mécontentent des opérateurs économiques, le climat des affaires en Algérie, connaitra, incessamment, de profondes réformes visant, notamment, l’amélioration de cette dimension de l’économie nationale et partant, la réhabilitation de l’Algérie dans les classements internationaux.
Par Akrem R.
Il faut savoir, en effet, que les économies sont classées, selon la facilité à y faire des affaires, de 1 à 190. Un classement de « la facilité à faire des affaires », signifie que l’environnement réglementaire est propice à la création et aux opérations d’une société au niveau local. Un projet décret exécutif est, ainsi, d’ores et déjà finalisé par le Conseil national économique social et environnement (CNES), a relevé hier, Reda Tir, président de ce Conseil. Il a fait savoir que ce projet de décret qui a été adopté par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, est sur la table du Secrétariat du Gouvernement. M. Tir qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale «Chaîne I», a rappelé que « le CNES a entamé son travail pour la révision des différentes lois régissantes le climat des affaires d’une manière générale et son organisation, tout en prenant en considération les opérateurs économiques. Les différents acteurs et intervenants dans ce domaine ont été associés dans l’élaboration de ce projet de décret exécutif». Affichant un optimisme pour l’avenir des affaires en Algérie, le président du CNES, a mis l’accent sur la nécessité de l’association de tous les acteurs et institutions afin d’améliorer le climat des affaires dans notre pays.
« Un dossier collectif doit être travaillé avec la participation de tous les acteurs économiques, organisations professionnelles, commerciales, économiques et de services, ainsi qu’avec l’intervention d’experts», a-t-il précisé. Et d’ajouter : « Le CNES jouera un rôle majeur dans ce dossier. Il a travaillé dessus et présenté plusieurs propositions au gouvernement, dont la plupart coïncident avec les objectifs du président de la République, Abdelmadjid Tebboune». En outre, il a révélé que le processus est toujours en cours, et ce, grâce aux évaluations gouvernementales. Néanmoins, indique-t-il, «plusieurs sauts qualitatifs ont été enregistrés en 2020, en particulier dans le secteur agricole, qui a réalisé de grands rendements, contournant pour la première fois le secteur des hydrocarbures. La production agricole avait dépassé les 25 milliards de dollars durant l’année précédente. Ce secteur, ajoute Tir, a joué un rôle important dans l’approvisionnement du marché national pendant cette crise sanitaire qui persiste, et l’exportation même de certains produits agricoles, a été réalisée.
Dans le nouveau plan de relance économique, « l’Algérie parie sur les secteurs de l’industrie, le tourisme et l’industrie cinématographique pour la diversification de son économie et réduire sa dépendance aux hydrocarbures», a-t-il affirmé, en faisant savoir que des démarches sont déjà entamées, dont les résultats seront prévisibles dans le moyen terme.
M. Reda Tir a rappelé que deux grandes commissions ont été installées à cet effet. La première est présidée par le Premier ministre et la deuxième qui s’occupe de l’aspect technique est présidée par le président du CNES, détaille-t-il.
Réactivation des Fonds commun de participation (FCP)
S’agissant de la lutte contre la bureaucratie, le même responsable a souligné que le gouvernement est déterminé à éliminer la bureaucratie pour améliorer le climat économique du pays, restaurer le dynamisme du marché financier local et établir un guichet unique qui facilitera les procédures administratives. Concernant le marché financier local, le CNES a proposé la révision de certaines lois régissant notamment la bourse d’Alger. Et, ajoute-t-il, le Conseil a proposé la réactivation des Fonds commun de participation (FCP). Un mécanisme existant depuis 1996, mais qui n’a jamais été activé, a déploré M. Tir. Ces FCP seront, dira-t-il d’emblée, un outil efficace pour la bancarisation de l’argent de l’informel. Il y aura également la révision de la loi sur la Monnaie et le Crédit, tout en éliminant les contraintes auxquelles font face les opérateurs économiques, ajoute-t-il. Indiquant que «l’Algérie est sur la bonne voie grâce à l’intervention et à la participation de toutes les parties, ce qui contribuera à la relance de la machine productive, Reda Tir a appelé les citoyens à faire confiance au travail qui sera accompli, et dont les résultats arriveront avec le temps.
A. R.