Si personne n’arrive à quantifier exactement les chiffres effarants de l’économie parallèle que représente l’informel, tous s’accordent à relever la gravité de ce problème. Voici quelques chiffres communiqués récemment par le biais de la presse nationale et qui illustrent l’ampleur du phénomène.
Selon Abderrahmane Saâdi, sous-directeur des statistiques et de l’information économique auprès du ministère du Commerce, le secteur informel représente 45% du PNB.
Pour Mohamed Sami Aghli, président de la Capc (ex-FCE), le marché noir pèse «80 milliards de dollars». Selon lui, «on parle de 50% de notre PIB. On a annoncé des chiffres, mais pour nous, c’est beaucoup plus important. On parlait de 30 à 50 milliards, mais je pense qu’on peut arriver à 80 milliards de dollars».
De son côté, la Banque d’Algérie a annoncé, en 2018, que ce sont environ 4.500 milliards de dinars, (33,4 milliards de dollars, cotation de l’époque), soit 31% de la masse monétaire en circulation, captés par l’informel.
En 2018, le gouverneur par intérim de la Banque d’Algérie, Amar Hiouani, avait révélé que ce sont plus de 5 000 milliards de dinars qui circulent actuellement, en Algérie, hors secteur bancaire, soit plus de 50% des encours des crédits accordés à l’ensemble de l’économie nationale.
Amar Hiouani avait, également, précisé que «cette somme (5 000 milliards de dinars) représente, aussi, plus de 30% de le masse monétaire totale de pays».
La situation est de plus en plus dans le rouge, puisque le chiffre est plus important que celui de 2017 qui, toujours selon la Banque d’Algérie, était de 4 780 milliards de dinars, dont 1 500 à 2 000 milliards de dinars qui représentent l’argent thésaurisé par les agents économiques.
R. H.