La troisième édition du Salon du bâtiment et des travaux publics de l’Est algérien «Bâti-Est-Expo» se tiendra du 21 au 25 octobre à l’esplanade du complexe culturel Zénith Ahmed Bey/Constantine. Unique évènement économique dédié au secteur du BTP dans la région de l’Est algérien, le salon vise à offrir aux professionnels une opportunité d’échange, d’affaires et de partenariat fructueux, dans un créneau aussi névralgique. Dans cet entretien exclusif, le commissaire du salon, M. Ahmed Haniche, évoque l’importance et la portée de l’évènement, intervenant, faut-il le souligner, dans une conjoncture exceptionnelle et particulière.
Eco Times : Vous préparez la troisième édition du salon Bâti-Est Expo. Dans quelles conditions se tiennent les préparatifs ? Y-a-t-il un engouement des opérateurs en BTP pour y prendre part ?
Ahmed Haniche : Préparer un évènement économique professionnel n’est pas une mince affaire, surtout dans cette conjoncture de relance de l’activité économique nationale après une stagnation de plus de sept mois, en raison de la propagation de la pandémie du Covid-19. Concernant la réaction des entreprises, nous remarquons qu’il y a un intérêt assez particulier pour y participer. Les opérateurs, ayant déjà pris part aux éditions précédentes, se sont inscrits sans hésitation aucune car, ils sont convaincus de l’impact positif du salon sur leurs plans de marketing opérationnel. Nous sommes aussi heureux d’enregistrer de nouveaux participants, qui, en dépit de la conjoncture actuelle, ont fait part d’une grande volonté afin de faire du salon une opportunité pour relancer leurs activités.
Vous attendez-vous à une participation plus importante par rapport aux éditions précédentes ?
Au vu de l’engouement remarquable des entreprises du BTP, nous nous attendons effectivement à une participation exceptionnelle. A une quinzaine de jours de la date limite des inscriptions, fixée au 05 octobre prochain, plus d’une soixantaine d’entreprises ont confirmé et officialisé leur participation. Nous nous attendons à l’inscription d’au moins une vingtaine d’autres exposants. Notre ambition est d’atteindre près d’une centaine de participants, un objectif réalisable, sachant que les intentions de participation sont nombreuses, mais seules les réservations officielles sont prises en compte.

Cette nouvelle édition du salon est parrainée par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, et est sous l’égide du wali de Constantine. Que signifie cela pour vous ?
Nous sommes convaincus que cela reflète pleinement la volonté réelle des hautes autorités du pays à mettre en place les conditions idoines, permettant aux opérateurs économiques nationaux de remettre le train de la relance économique sur les rails, après une période difficile caractérisée par une stagnation dans ce secteur pendant près de huit mois. Il s’agit, également, à notre sens, d’un message fort et rassurant en direction des entreprises. Car, la relance de l’activité nécessite, certes, la détermination des opérateurs, mais le soutien des hautes autorités du pays constitue, aussi, un facteur de grande importance.
Vous perlez d’une détermination des autorités pour remonter le moral aux entreprises algériennes. Comment, d’après-vous, cela pourra-t-il se réaliser ?
C’est connu de tous les spécialistes en économie, qu’un geste positif de la part des pouvoirs publics est à même de motiver les investisseurs. Le moral des opérateurs économiques est d’une grande portée dans l’acte économique. D’ailleurs, cet évènement est qualifié de «projet intéressant pour la promotion des potentialités nationales du secteur de l’habitat», dans la lettre de parrainage de ce salon par le ministre. Avec cette attitude positive, nous sommes convaincus que les opérateurs du secteur seront mobilisés à mettre un terme à l’état de peur, et de se remettre au travail sereinement.
D’habitude, le Bâti-Est Expo est d’envergure internationale. Mais, cette fois-ci, la participation se limite seulement aux entreprises algériennes…
La fermeture des frontières, dictée par la prévention contre le virus Covid-19, ne permettra pas aux opérateurs étrangers de participer au salon. Les 25 entreprises de différents pays (Espagne, Italie, France, Chine, Turquie et Tunisie), qui ont émis leur intention d’y prendre part, seront, donc, absentes du rendez-vous. Nous estimons que cette édition est une aubaine pour les entreprises nationales, publiques et privées, de mettre en valeur la qualité de leurs produits ou services, pour appuyer leur présence et intensifier leurs investissements. Que ce soit à travers l’exposition, les rencontres B to B (entre professionnels) et B to C (professionnels et leurs clients), ou même les conférences-débats, les exposants feront de cet évènement un point d’un nouveau départ et de reprise de leur activité.
Les entreprises algériennes font, donc, preuve d’une nouvelle attitude concernant ce qui est communément appelé «la prise de risque»…
Effectivement, et nous nous en réjouissons. La participation à un salon professionnel constitue, en effet, un projet en lui-même qu’il faut préparer et budgétiser. Nos entreprises sont devenues conscientes de la nécessité de prendre le risque, fondement essentiel et secret de réussite de tout acte d’investissement, ce que nous tenons à saluer vivement. Et avec cette attitude, nous demeurons confiants quant à l’avenir de l’économie algérienne de manière générale.
Dans les conditions actuelles, vous attendez-vous à un grand afflux des visiteurs ?
Le salon Bâti-Est Expo a toujours drainé un nombre important de visiteurs professionnels. Cette fois-ci, nous croyons que l’on ne va pas échapper à la règle. Nous tablons sur l’afflux d’au moins 10 000 visiteurs, car, actuellement déjà, le nombre d’inscrits sur notre site web : www.batiest-expo.com, dépasse les 3 200 professionnels, qui seront destinataires de cartes d’invitation. Il est, surtout, à noter que toutes les mesures de prévention mise en place par les autorités sanitaires du pays, contre le virus Covid-19, seront respectées dans le salon (distanciation entre les stands d’expositions, port du masque obligatoire, mise à disposition de gel hydro-alcoolique, désinfection quotidienne des stands d’exposition….).
Entretien réalisé par
Nadjib K.