L’importance de la conservation de la diversité biologique et de l’utilisation durable des plantes médicinales a été mise en lumière tout au long des siècles passés. Avec la dégradation de la nature, la tendance a augmenté à partir des années 50.
Par Akrem R.
Parler de la nature et l’humain, c’est débattre de la situation de la biodiversité, ses vertus, ses apports pour humanité, mais aussi des menaces qui pèsent sur notre environnement.
Depuis des millénaires, les vertus des plantes médicinales sont reconnues par de très nombreuses civilisations. En effet, depuis quelques années, les plantes sont de nouveau utilisées pour prévenir et soulager les petits maux quotidiens, d’ailleurs ne parle-t-on pas à leur sujet de « La pharmacie du Bon Dieu » ?
Un nouvel ouvrage traitant cette thématique vient d’être publié par deux chercheurs de la wilaya de Bejaïa, à savoir Djamel GUEMACHE et Foudil KHALED, Intitulé : «Plantes médicinales Santé, culture et perspectives», cet ouvrage qui combine trois disciplines: écologie, nutrition et économie, a pour but d’explorer d’identification de plus de 120 plantes médicinales et aromatiques en Algérie. Il vise aussi à documenter le savoir et usage traditionnel médical. Et enfin, donner une analyse SWOT sur les possibilités de promouvoir le marché des plantes médicinales dans notre pays et les perspectives pour la création d’une source de richesse. Par ailleurs, l’étude du savoir écologique autochtone à la géographie environnementale… Et enfin donner un avis sur les possibilités de promouvoir le marché des plantes médicinales dans notre pays pour la création d’une source de richesse.
Les objectifs précis de cette partie c’est : 1. De retracer la triple vocation des plantes médicinales sur les aspects, écologiques, sociaux et économiques. 2. De présenter un aperçu sur l’éveil de la conscience à l’échelle mondiale à l’égard de la biodiversité et la progression de la démarche de concertation sur la nature. 3. De dresser un diagnostic sur les principaux facteurs de dégradation des plantes médicinales et des richesses forestières en Algérie. 4. Etablir certaines pistes à préconiser pour sauvegarder des ressources forestières.
Pour les deux chercheurs, étudier les plantes médicinales, n’est pas vraiment une action facile à entreprendre. En effet, elles font partie d’écosystèmes qui sont vulnérables, fragiles et complexes et doivent être abordés de façon globale.
Certes, il existe beaucoup d’acquis dans le domaine de la phytoécologie d’une part, d’autres part ; la connaissance, la conservation et la valorisation du couvert végétal, mais l’information est peu disponible notamment en ce qui concerne beaucoup de plantes médicinales.
Ce qui rend la recherche approfondie en la matière, un souhait partagé.
Une des finalités de cette partie s’avère également de favoriser la gestion durable et l’exploitation raisonnable et de protéger le capital de ressources naturelles contre toute dégradation provoquée par leurs utilisations irrationnelles, pratiques particulièrement fréquentes. Elle mérite d’être approfondie par des études plus ciblées, portant sur la dynamique des principaux écosystèmes et des paysages, des populations, des espèces endémiques les plus menacées, sans oublier l’analyse des interactions avec la faune et l’étude des conséquences écologiques des perturbations anthropiques.
A. R.
Bio express:
Djamel GUMACHE, Titulaire d’un MBA en management de l’ESG de Paris. Docteur en managment agroalimentaire de l’ISGP D’Alger. Il est aussi conseiller en entreprise et directeur commercial de Pavirev Algérie.
KHALED Foudil, Enseignant chercheur à l’Institut de gestion des techniques urbaines (IGTU) Université Constantine 3. Militant écologiste et président fondateur de l’Association écologique OXY-JEUNES Darguina. Il dirige aussi, plusieurs projets associatifs relatifs à l’environnement et développement durable.