Les craintes de l’absence continue de la pluie et de l’absence de stratégie de gestion. Le niveau d’eau du barrage de Koudiet Asserdoune, situé dans la région de Lakhdaria, dans la wilaya Bouira, considéré comme le 2ème grand barrage d’Algérie, et qui fournit de l’eau potable à 6 wilayas limitrophes, a connu une baisse importante, la première du genre depuis des années, atteignant seulement 9%.
Par Farid Haddouche
Cette situation menace désormais les populations de ces wilayas avec un été difficile et une crise d’eau potable, notamment en cas de rareté persistante des pluies et d’absence de stratégie de gestion réelle et efficace.
Bien que des pluies importantes soient tombées tout au long des mois de novembre et décembre, en particulier dans les wilayas de Médéa et de Bouira, étant donné que le barrage de Koudiet Asserdoune étend sa superficie à la région des communes de Maâlla, Zbarbar et Guerrouma dans la wilaya de Bouira, en plus, il est principalement alimenté à partir d’Oued Isser, en provenance des hauts plateaux du sud de la wilaya de Médéa, ces dispositions par contre n’ont pas permis de maintenir un taux de remplissage confortable.
Surtout ces jours-ci, où ce pourcentage a chuté, pour la première fois, à seulement 9 %, avec un montant équivalent à 58 millions de m3 sur 640 millions de m3, représentant la capacité du barrage selon les statistiques officielles des services testamentaires.
Les observateurs ont attribué cette baisse importante, que le barrage n’a pas observée depuis très longtemps, à plusieurs raisons, comme la rareté des pluies dans cette période récente, contrairement au barrage de Tilesdit à l’est de Bouira, qui est principalement alimenté par la fonte des neiges déversant des hauteurs deTikjda et les montagnes de Djurdjura, atteignant ainsi un niveau de remplissage de 74%.
Tandis que d’autres ont souligné la déficit que subit le barrage de Koudiet Asserdoune alors qu’il alimente en eau potable 6 wilayas voisines, à savoir Bouira, Tizi-Ouzou, Médéa, Msila, Boumerdes et Alger, et peut-être la faille la plus importante de ceux-ci est le drainage continu de quantités importantes d’eau du barrage à travers Oued Isser jusqu’à l’extrémité de la station de pompage de Ammal vers le barrage Keddara de Boumerdes.
Cette dernière, risque de connaitre une sécheresse, étaient ce n’est pas pour ce procédé qui, selon les mêmes observateurs, entraîne la perte de quantités importantes d’eau à travers la vallée et avant qu’elle n’atteigne la station de pompage. Bien que le processus d’approvisionnement en eau potable des habitants des 6 wilayas n’ait pas été significativement et sensiblement affecté au cours de cette période, à l’exception des fluctuations constantes que les services de l’Algérienne Des Eaux attribuent à des problèmes et défauts techniques, le taux de rétention actuel du barrage de l’eau et la persistance de conditions climatiques rares dans la région récemment, les craintes d’une future crise d’eau ont commencé à surgir à l’approche du mois de Ramadan et de l’été prochain, dans une plus grande mesure, en particulier en cas d’absence continue de pluie, notamment pendant les mois de mars et avril prochain, ainsi que le retard dans l’élaboration d’une stratégie de gestion prospective, afin de surmonter la crise, si elle se produit avec le moins de dégâts et de manière équitable pour tous. Cette stratégie, en plus d’une distribution équitable de l’eau, leur permet également d’éviter les problèmes et les contestations, comme cela s’est produit à l’été 2019 dans la commune de Lakhdaria, où des dizaines de personnes ont fermé l’autoroute en raison de la fluctuation de l’approvisionnement en eau, pendant des semaines et son absence dans les robinets de la ville tout au long des jours de l’Aïd El-Adha. afin de faire face à une crise de pénurie potentielle ou de sécheresse, notamment avec le bas niveau d’eau de le barrage de Koudiet asserdoune, comme nous l’avons mentionné précédemment, contrairement au barrage de Tilesdit, l’exploitation des puits et sources souterrains en les réhabilitant à nouveau et en les mettant en service des populations pour remédier à la pénurie.
En se référant dans ce contexte, à la réhabilitation de 7 puits à travers différentes municipalités, y compris Lakhdaria et Kadiria, en plus de reprendre l’exploitation des eaux du barrage d’Oued Lakhel situé dans la commune d’Ain Bassam, à l’ouest du chef-lieu de wilaya, qui était réservé à l’irrigation des zones agricoles uniquement. En mettant en évidence dans le même sens encore, l’exploitation d’un volume allant de 1.200 à 5.000 m3, en parallèle avec d’autres mesures visant à rationaliser la consommation d’eau et à réduire les déchets, comme la coupure de ravitaillement la nuit pendant une durée de 4 heures, et l’intensification des interventions et la réparation des fuites qui gaspillent de grandes quantités d’eau potable.
F. H.