Par Akrem R.
La filière de pomme de terre est en plein expansion. La production de ce tubercule a enregistré une croissance importante. Les chiffres en font foi : la production nationale a atteint les 460 000 tonnes de pommes de terre, avec un objectif d’atteindre les 600 300 tonne en 2024.
Cette production a permis à l’Algérie de garantir son autosuffisance en la matière et de se lancer dans l’exportation, a indiqué, hier lundi, le président du Conseil national interprofessionnel de la filière de la pomme de terre (CNIFPT), Guedmani Ahcène.
S’exprimant sur les ondes de la radio «Chaîne II» en tamazight, ce responsable s’est réjoui des avancées et résultats enregistrés par la filière, en soulignant qu’en dépit «de la crise sanitaire, le marché national a été bien approvisionné et les prix sont restés stables et raisonnables». Il est à noter que l’Algérien consomme, annuellement, plus de 100 kg de pomme de terre, loin devant la norme internationale qui est de 31 kg/an par habitant.
Outre la satisfaction de la demande nationale, dira-t-il, par ailleurs, des opérations d’exportations ont été effectuées vers une dizaine de pays, y compris ceux de l’Europe (France, Italie et Espagne). «Nous avons exporté des quantités énormes vers plusieurs pays, et ce, en dépit de la pandémie», a-t-il indiqué, en assurant que la pomme de terre algérienne est appréciée par les consommateurs. Il a noté que notre pays est parmi les rares au monde qui produisent ce tubercule durant les quatre saisons de l’année. Sur un autre registre, le président du CNIFPT a fait savoir qu’un programme est en cours d’exécution visant notamment, la réduction des importations de semences. La facture de cette dernière, tourne autour de 8 millions de dollars annuellement, affirme-t-il.
Une stratégie est déjà en place, et consistant en en augmentation des superficies destinées à la culture de la semence, pour atteindre les 23 430 hectares. Ce qui a permis au pays de réduire ses importations en pommes de terre de semence, de plus de 70%. «Notre objectif est d’assurer une disponibilité régulière qui permette d’atteindre un taux de couverture raisonnable de nos besoins par la production nationale et de constituer des stocks de sécurité», a-t-il avancé.
L’invité de la chaîne II a relevé dans ce cadre, que l’Algérie importe actuellement, seulement 20% de semences de l’étranger et que, courant 2020, l’a réduit de 5% de plus. «La pandémie du coronavirus et les tensions que connaissent les marchés mondiaux, nous incitent à donner une importance capitale à la production de nos besoins ici en Algérie», a-t-il préconisé.
Par ailleurs, et afin d’encourager et d’accompagner les agriculteurs de la filière, une rencontre est prévue pour aujourd’hui avec des opérateurs économiques activant dans l’industrie de transformation. Une occasion pour ces derniers d’exposer leurs contraintes et entraves aux représentants du gouvernement. Selon l’intervenant, des propositions seront faites à ces derniers pour la transformation de la surproduction existantes sur le marché et également de fédérer la relation entre eux et les fellahs. Ceci les encouragera, indique-t-il, davantage à élargir les superficies cultivées.
A. R.