Icosnet, opérateur privé de télécom, a lancé, en fin de semaine dernière, son deuxième Data Center (centre de données) à Bir El Djir, dans la wilaya d’Oran, après celui d’Alger lancé en 2012 et ayant subi une extension en 2020.
Par Zoheir Zaid
La cérémonie d’inauguration a été faite par le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, Yacine El-Mahid Oualid, et le wali d’Oran, Said Sayoud, et dont ont pris part, les clients et partenaires d’Icosnet et autres opérateurs économiques et start-ups de la région d’Oran.
Le Data Center d’Oran, « plus grand que celui d’Alger, en termes de superficie. », tient à préciser le directeur général d’Icosnet, Ali Morsli, a nécessité un investissement de l’ordre de 100 millions de DA. Il s’étend sur une superficie de 120 mètres carrés, occupant le rez-de-chaussée de la bâtisse servant de siège d’Icosnet et Cbs Xerox, un intégrateur de solutions. Le 2ème Data Center de Icosnet, est constitué d’une salle télécom, salle de serveurs, salle d’opération, salle électrique, de deux systèmes de climatisation redondants, de deux générateurs de 2X100 KVA, d’un UPS ((Uninterruptible Power Supply) ou ASI (Alimentation Statique sans Interruption) modulaire de 2X30 KVA.
Sur le plan de la sécurité, le Data Center dispose d’un système de contrôle d’accès avec lecteurs de badges et empreintes, d’une CCTV (closed-circuit télévision) ou vidéosurveillance permettant un enregistrement local de 16 jours et d’un archivage de 30 jours, et d’alarmes anti-intrusion réparties sur tout sa superficie. Alors que pour le volet connectivité, il dispose d’une bande passante avec des liens redondants de 200 Mégabit par seconde (Mbps), pour le national, et d’une bande passante via trois câbles sous-marins (AlPal ‘’Alger-Palma’’, OrVal ‘’Oran-Valence’’, SeMeWe ‘’ South East Asia-Middle East-Western Europe’’ ou ‘’ Asie du Sud-Est-Moyen-Orient-Europe occidentale’’).
Quant à son infrastructure virtuelle, elle comporte des clusters de management et de production basés sur VMware (une gamme de logiciels de virtualisation), une gestion virtuelle SDN ((Software-Defined Networking) via NSX, une gestion de stockage virtuel via VSAN (logiciel de virtualisation du stockage de classe d’entreprise), Service Disaster Recovery (la récupération en tant que service).
Pour la partie énergie, climatisation et fourniture d’armoires, le Data Center a bénéficié de l’apport du chinois Huawei.
A propos d’Icosnet :
Icosnet, fournisseur de solutions de communication, est un opérateur algérien d’accès internet haut débit, de solutions de télécommunications convergentes et de solutions Cloud.
La société a été fondée en 1999. Elle a, en 2006, procédé à l’ouverture de capital, redéfinissant son statut juridique de Sarl (Société à responsabilité limitée) à SPA (Société par actions). La même année, elle a acheté une licence ‘’la Voix sur lP’’ ou VoIP. Icosnet est orientée, depuis 2020, sur la technique Cloud, notamment Cloud Computing. Actuellement, Icosnet est dirigé par Ali Azzouz, qui occupe le poste de Président-directeur général (P-dg) et Ali Morsli, en tant que DG (déjà cité). La société compte 154 collaborateurs répartis entre Alger, Oran et Hassi Messaoud, mais aussi, un personnel chargé du volet technique déployé dans la wilaya de Sétif, pour toute la région est du pays, ou elle prévoit de s’installer progressivement.
Ils ont déclaré :
Ahmed Morsli, directeur ingénierie d’infrastructure Cloud chez Icosnet, qui s’occupe, notamment, de la partie Data Center et applications Cloud :
« Data Center est d’une capacité 80 KVA et redondance deux sources d’énergie. Capacité de deux onduleurs, deux systèmes de climatisation égale à la capacité énergétique. Système de contrôle d’accès et de détection d’incendie. Data Center d’Alger construit par nous-mêmes, onduleur un équipement de Schneider et armoires achetés et raqués. Oran, deux onduleurs 30 KVA jusqu’a 125 KVA.
Héberger les équipements et les infrastructures d’un client, le dégageant de la partie énergie et climatisation. Ses serveurs et applications seront installés, donc, chez notre Data Center. Cette opération relève du volet physique. Quant à l’investissement, il va gagner de l’argent, car il ne va acquérir des onduleurs, groupes électrogènes, des sources d’énergie, et il ne va pas faire de la redondance. En termes d’opérations, il va bénéficier d’une réduction de 80%, alors qu’en termes de décaissement financier, il bénéficiera entre 40 à 50% de dépenses et ce, en fonction de la grandeur de son projet. Le Data Center d’Oran, agira en réplication avec le Data Center d’Alger, lorsque ce dernier sera touché par un problème pouvant endommager les données de nos clients, ces derniers les trouveront à Oran, et aussi, dans le volet virtualisation, qui sera, donc, le 3ème support ou seront stockées les données du client, à travers le VPS (serveur dédié virtuel). »
Mohammed Amine Bennacef, directeur général (DG) de i2b SPA:
« Nous sommes spécialisés dans la géo-localisation, donc, nous disposons d’une plateforme, de serveurs et de boitiers. Conformément à la loi qui exigeait des entreprises d’héberger leurs données en Algérie, nous avons lancé une prospection pour chercher celui qui peut convenir à nos besoins et exigences.
En Algérie, 10 ans auparavant, il n’y en avait pas, en vérité, beaucoup d’hébergeurs, Cerist (Centre de recherche sur l’information scientifique et technique) et lcosnet, étaient les seuls. Nous avons été contacté par ce dernier, que ne nous connaissions pas. Une visite sur les lieux, au niveau du Data Center d’Alger, nous a permis d’avoir une idée sur les services accordés en matière d’hébergement. Honnêtement, Icosnet remplissait à merveille cette condition et, depuis 10 ans maintenant, nous ne plaignons pas. Premièrement, nous n’enregistrons annuellement qu’un maximum de deux pannes. Deuxièmement, la réactivité avec laquelle Icosnet répond et résout le problème technique, généralement dans les minutes qui suivent, demeure satisfaisante. Ce qui est logique, car nous sommes leurs clients et Icosnet ne veut pas nous perdre. »
Propos recueillis par Zoheir Z.