Warning: mysqli_query(): (HY000/1194): Table 'wp_options' is marked as crashed and should be repaired in /home/ecotimesdz/public_html/wp-includes/class-wpdb.php on line 2351
Drame d’El Harrach : L’hécatombe qui nous interpelle

Drame d’El Harrach : L’hécatombe qui nous interpelle

Le drame de l’accident d’El Harrach, survenu le vendredi 16 août 2025, qui a causé 18 morts et 24 blessés, est un rappel à l’ordre.

Le drame de l’accident d’El Harrach, survenu le vendredi 16 août 2025, qui a causé 18 morts et 24 blessés, est un rappel à l’ordre.

Au-delà du recueillement et de notre compassion innée à l’égard des familles des morts et même des blessés (qui devront gérer un lourd traumatisme), l’accident remet sur le tapis la problématique du transport en commun confié au secteur privé.

La privatisation du transport en commun en Algérie demeure un échec. L’une des pires actions de privatisation,
lancée sous le mandat d’un ex-ministre des Transports, continue d’engendrer des conséquences néfastes.

Le privé, propriétaire agissant dans l’ombre et occupant parfois des postes clés dans les institutions de l’État, est souvent dans la posture du « parrain » : faisant ce que lui dicte sa conscience, en dépit des lois de la République et de la volonté citoyenne (à la fois légale et légitime). Cupide, obsédé par le profit, faisant du rallye sa seule « stratégie » rentable d’augmentation de recettes.

À commencer par ce choix hautement contestable de chauffeurs et de contrôleurs : jeunes aux airs patibulaires, inconscients au sens propre et figuré (certains consommant même des psychotropes ou du
cannabis en service), utilisant un argot truffé de vulgarités.

Les forces de l’ordre ont même mis fin à la conduite, à Skikda, à une certaine période, d’un chauffeur sans
permis de conduire. Et que dire de l’accoutrement : tenues courtes, en haut comme en bas, pantalons troués et autres indices d’une génération façon beatnik, version années 2000.

Les usagers du transport en commun en savent long en matière d’humiliation : retards des navettes, arrêts facultatifs et improvisés (souvent pour faire monter d’autres usagers, et non pour déposer), absence de transport le week-end et les jours fériés (où le service devrait pourtant être renforcé) ; décibels dignes des salles de mariage et de baptêmes, etc.

Les usagers passent leurs trajets à rouspéter et à s’emmêler les pinceaux avec les receveurs et chauffeurs, au
lieu d’échanger dans le calme et de contempler, quand cela est possible, la beauté des paysages le long du trajet. Bien sûr, quelques transporteurs privés sont exempts de ces reproches, mais ils sont rares.

Enfin, concernant la vétusté des bus, le ministre des Transports parle de 84 000 véhicules à renouveler. À titre d’exemple, à Alger – notamment pour les bus faisant la navette entre Tafourah et la côte (Aïn Bénian, Staouéli), ou encore vers Réghaïa et Bab Ezzouar – ils sont dans un état déplorable.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont dans un état lamentable. Ils ont trente ans et plus ! Sans exagération aucune, à bord de ces bus, c’est plus fatigant que sur une… calèche !

Zoheir Zaid

Quitter la version mobile