Dr Abdelouahed Kerrar, vice-président du conseil du renouveau économique algérien (CREA) : «L’industrie pharmaceutique algérienne un potentiel leader régional»

(FILES) In this file photo taken on September 11, 2020 Laboratory technicians handle capped vials as part of filling and packaging tests for the large-scale production and supply of the University of Oxford’s COVID-19 vaccine candidate, AZD1222, conducted on a high-performance aseptic vial filling line at the Italian biologics’ manufacturing facility of multinational corporation Catalent in Anagni, southeast of Rome. - Financial markets were less giddy November 10, 2020, but eked out some gains nonetheless and oil prices rose on strong hopes for a coronavirus vaccine. News from the US pharmaceutical group Pfizer and Germany's BioNTech about excellent phase-three results for their candidate vaccine "seems to have been a game changer, even if experts warn that production and distribution may take time," remarked Fawad Razaqzada, an analyst at ThinkMarkets. (Photo by Vincenzo PINTO / AFP)

Intervenant, hier, dimanche sur les ondes de la radio nationale, chaine III, Dr.  Abdelouahed Kerrar, vice-président du conseil du renouveau économique algérien (CREA), arguments et faits à l’appui, a démontré la tendance de l’économie algérienne et tout particulièrement, de l’industrie pharmaceutique vers des niveaux de performances qui feront d’elle un acteur régional majeur.

Par Farid D.

Ainsi entre autres argument de sa conviction le fait selon lui, que « la feuille de route tracée par le gouvernement œuvre à relancer le secteur économique en protégeant l’économie nationale, créer de l’emploi et de la richesse et agir pour qu’il y ait de l’indépendance dans des secteurs stratégiques ».     

Pour M. Kerrar, l’Algérie est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs. Toutefois, deux problèmes s’opposent à elle, « il a d’abord la résistance aux changements et la bureaucratie, dont se plaignent les petites et grandes entreprises et qui est entrain de tirer l’Algérie vers le bas ».

Interrogé sur le protectionnisme de l’État, qui peut être une arme à double tranchant sur son économie, l’interviewé a assuré que cette action est plus que nécessaire. « Tous les États se protègent aujourd’hui. Un pays comme l’Algérie n’a pas d’autres choix que de privilégier la production locale et l’emploi local. Peut-être qu’il faut changer la manière dont c’est fait, mais on est sur la bonne voie dans la décision de protéger la production locale », a-t-il estimé

Un secteur « très concurrentiel »

Afin d’étayer ses propos, l’inviter de la rédaction à citer comme exemple le décret, promulgué en 2008, concernant l’interdiction de l’importation des produits pharmaceutiques produits localement et dont les fruits ont été récoltés quelques années après.

« Le secteur de la production pharmaceutique est très concurrentiel et les produits fabriqués en Algérie sont concurrentiels. L’Algérie est le premier pays dans la région MENA à pouvoir couvrir 70% de ses besoins par la production locale », s’est félicité M. Kerrar, qui occupe également le poste de PDG du groupe Biopharm et préside également l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (Unop).

Le vice-président du CREA a fait remarquer aussi que des pays qui ont une industrie des produits pharmaceutiques datant des années 50, à l’image de l’Egypte, ne couvre leurs marchés qu’à hauteur de 52 à 53% de la production locale.

« Notre pays peut devenir un grand acteur dans l’industrie pharmaceutique, car nous avons pratiquement 200 unités de fabrication. Nous pouvons devenir, sous réserver de réunir toutes les conditions, un grand acteur régional dans l’exportation des produits pharmaceutiques et atteindre les 700 millions de dollars, comme c’est le cas pour la Jordanie », assure le Dr. Kerrar.  

Pour l’heure, le volume des exportations dans ce secteur n’est pas important, « car nous nous sommes occupés de couvrir le très grand marché national avec plus de 6.2 milliards de dollar de production locale », explique l’invité de la Chaîne 3. 

Par ailleurs, M. Kerrar s’est réjoui par l’annonce faite par le président de la République concernant la limitation à un mois comme délai de l’apparition et la mise en œuvre des décrets d‘applications.

« C’est une des faiblesses qui ont marqué le passé. Des textes d’applications ne paressent pas et des réformes ne sont pas engagées sur le terrain, et ce, en dépit du fait que l’essence et la volonté de la réforme sont là », a-t-il dit.

« Le citoyen et l’entreprise attendent des réformes sur le terrain. Ils souhaitent que ces textes-là vont, concrètement, changer la donne », a conclu le vice-président du CREA.

F. D. avec Radio chaine 3

Quitter la version mobile