Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, veut stimuler l’investissement en le dynamisant davantage. Des orientations claires ont été données au gouvernement afin de résoudre le problème du foncier économique, qui persiste encore sur le terrain, entravant la concrétisation de nombreux projets d’investissement.
Par Akrem R.
En effet, si la nouvelle organisation mise en place pour la promotion de l’investissement productif à travers le pays a donné des résultats encourageants sur le terrain, plus de 10 500 projets d’investissement ont été recensés et enregistrés au niveau de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), pour un montant global de 4 339 milliards de DA, promettant la création de 258 000 emplois.
Un grand travail reste, toutefois, à faire en matière de disponibilité du foncier. Cette forte demande en investissement n’a pas été suivie d’une offre suffisante en foncier économique (urbain, industriel et touristique).
Une situation qui ne plaît pas au Chef de l’État, déterminé à trouver des solutions rapides à cette problématique qui risque de compromettre l’atteinte de ses objectifs en matière de croissance et de développement économique du pays.
Présidant une réunion au Palais d’El Mouradia, en présence du Secrétaire général de la présidence de la République, M. Abdallah Moundji, du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, M. Brahim Merad, du ministre des Finances, M. Laâziz Faïd, du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, M. Mohamed Tarek Belaribi, du DG de l’AAPI, Omar Rekkache, et du président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, le Président Tebboune a donné des instructions fermes pour renforcer le portefeuille foncier de l’AAPI en vue de répondre aux nombreuses demandes des investisseurs.
Vers la concrétisation de 20 000 projets d’ici 2029
Dans une déclaration à la presse au sortir de la réunion, Omar Rekkache a expliqué qu’il a été question durant cette rencontre «des mécanismes sur lesquels le Gouvernement s’attellera pour renforcer le portefeuille foncier de l’AAPI en vue de répondre à la demande croissante des investisseurs pour bénéficier d’assiettes foncières leur permettant de concrétiser leurs investissements».
«Le président de la République a donné de instructions fermes pour prendre en charge cette question et assurer un nombre suffisant de ces assiettes jusqu’à la concrétisation effective de 20.000 projets à moyen terme, c’est à dire durant le deuxième mandat présidentiel», a t-il ajouté.
Le président de la République a également instruit, ajoute-t-il, de «consacrer le principe du guichet unique pour que l’investisseur puisse y trouver tous les services et obtenir toutes les autorisations», d’autant plus que cette mesure «constitue une solution contre la bureaucratie afin d’améliorer le climat d’investissement».
Pour sa part, le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula a souligné l’importance de la réunion présidée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, sur le foncier industriel, affirmant que cette rencontre «était extrêmement fructueuse».
Le satisfecit du patronat
Dans une déclaration à la presse, Moula a précisé que «cette réunion était extrêmement fructueuse et a permis d’évoquer les questions économiques en général et, en particulier, la question de la stimulation de l’investissement et de la consécration du guichet unique en vue d’assurer un accompagnement de qualité pour les investisseurs».
A cet égard, le président du CREA a indiqué que le président de la République avait instruit d’augmenter la cadence des projets d’investissement à travers l’amélioration de la prise en charge des opérateurs économiques, faisant état de l’enregistrement de 10500 projets au niveau de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), parmi lesquels plusieurs sont en cours de concrétisation.
Il a relevé que l’objectif est de porter ce chiffre à 20.000 projets tel qu’ordonné par le président de la République, en vue d’augmenter la valeur des exportations et réduire les importations, ajoutant que cet objectif «est à portée de main».
En somme, de grandes ambitions sont affichées par l’Algérie, aspirant intégrée le giron des pays émergents dès 2027.
Dans son plan d’action pour ce deuxième quinquennat 2025- 2029, le Président Tebboune s’est engagé à augmenter le PIB, passant de 270 milliards de dollars actuellement à 400 milliards en 2027, soit à le doubler en l’espace de trois ans et la création de 450 000 emplois directs.
Un plan d’action complet a été tracé, à cet effet, par les pouvoirs publics pour la concrétisation de cet engagement, dont la promotion de l’investissement sera la locomotive de la diversification de l’économie nationale, tout en réduisant la facture des importations et en augmentant progressivement les exportations hors hydrocarbures.
Un objectif de 15 milliards de dollars est déjà fixé pour 2027, avant de passer à la vitesse supérieure dès 2030 avec 29 milliards de dollars.
La concrétisation de ces objectifs passe inéluctablement par la promotion de l’investissement considérer comme «les paumons» de l’économie nationale, dont des avancées considérables ont été enregistrées, notamment suite à la numérisation du processus d’enregistrement de dossiers d’investissement, renforçant ainsi l’attractivité du pays auprès des investisseurs nationaux et internationaux.
Indispensable à la concrétisation de projets structurants, le foncier industriel s’inscrit dans un plan global visant à positionner l’Algérie comme un pôle économique compétitif à l’échelle régionale.
Les autorités ont annoncé la mobilisation de 40 000 hectares d’ici cinq ans.
Plusieurs projets de zones industrielles sont en cours de réalisation à travers le pays.
A. R.
