Le développement local et l’amélioration des conditions de vie des citoyens, sont au centre des priorités du gouvernement. D’importants programmes de développement ont été lancés ces trois dernières années, dépassant les 5000 milliards de DA.
Par Akrem R.
fin 2022, et dans le cadre de programme en cours,21 981 projets sont inscrits pour un investissement public de 3136milliards de DA et 2500 projets autres, sont également inscrits dans le portefeuille sectoriel déconcentré pour un montant de 316 milliards de DA, en plus des 355 milliards dégagés pour le programme des zones d’ombre.
En effet, ces programmes ont pour objectif de mettre en place un socle pour l’émergence d’un dynamisme économique au niveau local. Selon le Directeur Général Des Collectivités Locales au ministère de l’intérieur et des collectivités locales, Youcef Roumane, « Notre département est interpelé à plus d’un titre en termes d’appui aux communes et wilayas dans le financement et la mise en œuvre de programmes de développement».
En plus des actions inscrites annuellement au titre du portefeuille des différents secteurs, « nous, au ministère de l’intérieur, nous gérons directement le programme qui contribue directement, également, et significativement, à l’amélioration des conditions de vie du citoyen».
Lors de son passage sur les ondes de la radio nationale « Chaîne III», Roumane a rappelé qu’un programme spécifique a été dédié aux zones d’ombre.
En effet, d’un un montant de 355 milliards DA mobilisé, ce programme a permis la réalisation, en trois ans, de 29 868 projets dans 10 993 zones d’ombre identifiées de 1361 communes, affirme-t-il.
Quant aux programmes complémentaires, l’intervenant a fait savoir que quatre wilayas ont déjà bénéficié d’un budget global de 408,44 milliards DA pour la concrétisation de 422 projets au niveau des wilayas de Khenchela, Tindouf, Djelfa et Tissemsilt.
De nouveaux programmes complémentaires
D’autres programmes complémentaires seront également alloués à d’autres wilayas afin de rattraper les écarts en matière de développement entre les différentes régions du pays, indique-t-il, en rappelant que le ministère de l’Intérieur pilote deux programmes de proximités.
En 2023, un programme de 236 milliards DA a été dégagé pour la réalisation de 20 314 projets inscrits, 13600 programmes d’appui aux communes.
Ces derniers, dira-t-il, sont des programmes de proximité pour la réalisation de projets en lien direct avec le quotidien des citoyens. En effet, pas moins de 6 900 projets d’alimentation en eau potable et réseau d’assainissement, 3460 projets de chemins et de désenclavement, et autres infrastructures économiques (marchés, parkings abattoirs, etc.) au nombre de 414 projets.
Des projets ayant pour objectif de stabiliser les populations en milieu rural et développement des activités dans ces localités. L’intervenant a souligné également l’importance des projets structurants en cours de réalisation dans le développement local et la création d’une nouvelle dynamique économique dans ces régions.
Il a énuméré les projets miniers s’inscrivant dans le cadre du développement industriel du pays, à l’instar de Gara Djebilet (Tindouf), de zinc et plomb à Bejaia et celui du phosphate à Tébessa avec une prévision de production de 4 millions de tonnes/an du phosphate.
«La répercussion de ces projets va toucher toute la région entourant ces projets», a-t-il dit. Le ministère de l’intérieur contribue également au développement économique des régions.
Un programme de réalisation de 143 micro-zones industrielles est lancé sur une superficie de 400 ha. « Ces micro-zones seront attribuées aux petits porteurs de projets et serviront à installer des activités qui vont se faire au sein des 56 zones industrielles d’une superficie globale de 12 000 ha», précise-t-il.
Concernant le découpage territorial, Youcef Roumane a indiqué qu’après la création de 10 nouvelles wilayas dans le Sud du pays, et 6 autres nouvelles en hauts Plateaux, « on va passer dans un proche avenir à la création de nouvelles communes», souligne-t-il.
Un programme d’urgence pour résoudre la crise de l’eau
Par ailleurs, le responsable au ministère de l’Intérieur a rassuré les populations sur l’amélioration de la situation de l’alimentation en eau potable. Des projets spécifiques ont été lancés à travers le pays pour résoudre la crise d’eau.
Ce programme d’urgence sera réalisé dans un délai de 3 mois et selon les priorités. «20 projets seront réalisés dans les wilayas les plus touchées à l’instar de Bouira, Tiaret, Médéa pour un montant de 5 milliards de DA, 74 autres projets dans 11 wilayas et 53 autres projets dans 32 communes pour un montant de 6,8 milliards de DA. La situation commence à se stabiliser et la situation va s’améliorer avec la finalisation des projets dans un délai de 3 mois», a-t-il dé- taillé.
Ce programme d’urgence consiste, notamment, au captage de nouvelles sources, réalisation de nouveaux forages, des transferts d’eau, ré- seau de distribution, l’acquisition d’équipements hydrauliques et des camions citernes.
S’agissant de la wilaya de Tiaret, Roumane a indiqué que la situation commence à se stabiliser. Même si la fréquence de distribution a baissé, les ménages sont alimentés en eau.
« D’ici la fin de l’année, et avec la finalisation des projets de cinq stations de dessalements de l’eau de mer et les transferts d’eau, la situation va s’améliorer davantage».
A. R.