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Des partenariats signés avec des Italiens et Chinois pour la fabrication de pièces de rechange : La sous-traitance auto prend forme - ECOTIMES

Des partenariats signés avec des Italiens et Chinois pour la fabrication de pièces de rechange : La sous-traitance auto prend forme

Des partenariats signés avec des Italiens et Chinois pour la fabrication de pièces de rechange : La sous-traitance auto prend forme

L’industrie automobile en Algérie prend forme. Depuis le démarrage de l’usine Fiat du groupe Stellantis à Oran et l’annonce de la création de nouvelles usines de fabrication automobile, conformément au nouveau cahier des charges imposant des taux d’intégration appréciables, le développement d’un véritable marché de la sous-traitance s’accélère.

Par Akrem R.

En effet, après les Italiens, c’est au tour des Chinois de s’implanter en Algérie. Des pièces de rechange automobile seront désormais fabriquées dans le pays afin de répondre aux besoins du marché local et d’approvisionner les usines automobiles existantes et en cours de construction.

D’ailleurs, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, depuis son arrivée au Palais d’El Mouradia en 2019, a décidé de mettre fin à l’anarchie régnant dans ce secteur, la qualifiant d’«importation déguisée» qui n’avait rien à voir avec la construction automobile.

Des mesures fermes ont été prises, rappelle-t-on, dont, tout simplement, mettre fin à cette mascarade et lancer une nouvelle politique ambitieuse pour l’industrie automobile.

Dans ses différentes sorties médiatiques, le Chef de l’État a mis l’accent sur le développement d’un véritable tissu industriel de sous-traitance pour faire renaître une industrie automobile digne de ce nom en Algérie. En dépit des retards accusés dans ce domaine, la nouvelle vision du gouvernement commence à porter ses fruits sur le terrain.

Des investissements importants sont en cours de réalisation dans la fabrication de pièces de rechange automobiles. C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet de partenariat entre l’Entreprise nationale de tubes et de transformation de produits plats Anabib et la société chinoise Auto Lumiar.

Un accord a été signé avant-hier à Alger entre les deux parties pour la création d’une joint-venture dédiée à la fabrication de pièces de rechange automobiles en Algérie, lors d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb.

En effet, la filiale de la Société nationale de sidérurgie (SNS), Anabib, et la société chinoise spécialisée dans la fabrication de pièces automobiles vont produire des pièces détachées au sein de l’unité PTS de Réghaïa (Alger). Dans une première phase, des phares de voitures et des parechocs seront fabriqués par cette joint-venture, avant d’entamer une seconde phase consacrée à la production d’autres accessoires et pièces.

Cela contribuera au renforcement de la capacité de l’Algérie à répondre aux besoins du marché local, selon le ministère de l’Industrie.

Réduire la dépendance aux importations

À cette occasion, le ministre Sifi Ghrieb a salué cette démarche, soulignant qu’elle « reflète la politique du gouvernement en faveur du soutien aux partenariats stratégiques qui contribuent au transfert de technologies et au développement du produit industriel national ».

Cette initiative, ajoutet-il, «jouera un rôle clé dans la réduction de la dépendance aux importations en fournissant des pièces détachées de haute qualité à des prix compétitifs, ce qui contribuera au développement du secteur de la construction automobile en Algérie».

De leur côté, les représentants de la société Auto Lumiar ont exprimé leur engagement à transférer leur expertise et leur technologie avancée en Algérie, soulignant que cette coopération « représente un modèle réussi de partenariat industriel entre l’Algérie et la Chine», selon la même source.

Cet accord est la deuxième en l’espace d’une semaine. Un nouvel accord de partenariat a été signé la semaine dernière entre le holding algérien des spécialités chimiques (ACS) et le groupe italien Sigit, dont l’une des filiales est spécialisée dans la fabrication de structures en plastique et en caoutchouc au profit des constructeurs automobiles.

Cet accord vise le lancement d’une industrie des pièces en plastique et caoutchouc en Algérie à travers l’Entreprise nationale des plastiques et caoutchoucs (ENPC), filiale d’ACS, aux fins d’accompagner le secteur de l’industrie automobile en Algérie et d’accélérer le rythme de l’intégration nationale, en application des instructions des pouvoirs publics.

Selon les précisions du ministère de l’Industrie, cet accord est considéré comme une première étape avant que ce partenariat ne se développe vers la création d’une entreprise mixte spécialisée dans ce domaine avec le partenaire italien, en prévision du lancement d’autres marques de l’industrie automobile.

Lors de la signature, le partenaire étranger a exprimé sa disposition à fournir toutes les conditions appropriées, bénéficiant de son expérience de plus de 60 ans, en matière de transfert technologique et d’assurance de la qualité, à travers ses laboratoires leaders dans le domaine de la certification de conformité.

Le responsable de Sigit assurera également l’engagement de son entreprise à transférer une partie de ses commandes étrangères vers l’Algérie, dans le but de contribuer à valoriser les exportations algériennes de ces produits vers les différentes grandes marques internationales qu’il fournit, dont Volkswagen, Mercedes, Lamborghini, Audi et le groupe Stellantis.

En somme, avec l’arrivée de nouvelles marques sur le marché algérien, la sous-traitance industrielle connaîtra certainement un nouvel élan, d’autant que le cahier des charges régissant l’activité automobile en Algérie exige un taux d’intégration de 40 % cinq ans après le lancement de l’activité.

Il est à rappeler que des constructeurs comme le chinois Chery et le groupe italien IVECO ont obtenu des agréments pour la réalisation de leurs usines respectivement à Bordj Bou Arréridj et Bouira. Par ailleurs, une autre marque asiatique, Hyundai International, a choisi l’Algérie pour l’implantation de sa principale usine de production dans la région MENA.

Ce projet ambitieux, piloté par le groupe Saud Bahwan, constitue l’un des investissements industriels les plus significatifs jamais réalisés en Algérie, avec une valeur estimée à 400 millions de dollars.

Ces projets de grande envergure répondront à une demande croissante de véhicules à prix abordable, contribuant ainsi à la promotion des exportations hors hydrocarbures.

D’autant plus que l’Algérie s’est fixé pour objectif d’atteindre 29 milliards de dollars d’exportations par an d’ici 2030.

A. R.

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