C’est aujourd’hui que l’opération des préinscriptions des nouveaux bacheliers débutera et qui s’étalera jusqu’à le 24 juillet courant. Les résultats de cette première étape seront connus le 3 août prochain.
Par Akrem R.
Le bachelier doit remplir sa fiche de vœux par ordre décroissant (entre 6 et 10 choix au maximum) et imprimer la liste des filières auxquelles il ouvre droit, a souligné le même responsable. Au moins deux (2) parcours de formation de licence à inscription locale ou régionale assurés par un établissement universitaire doivent y figurer.
En effet, tout est fin prêt pour réussir cette première étape importante dans l’orientation des étudiants vers les spécialités demandées, dira d’emblée, le directeur général de la formation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Djamel Boukezzata. Cette rentrée universitaire verra ainsi l’introduction de nouvelles spécialités et filières, notamment, celles ayant un lien avec le monde économique.
En effet, les formations d’ingénieur seront rétablies, notamment, dans les filières mathématiques et matières technologiques au niveau de 18 établissements universitaires avant leur généralisation à l’ensemble des universités du pays, a annoncé Boukezzata lors de son passage sur les ondes de la radio nationale « Chaîne I». Il est à noter sur ce point, qu’après l’introduction du système LMD (Licence, Master, Doctorat), la formation d’ingénieur a été supprimée dans nos universités.
Depuis le début des années 2000, le nombre d’ingénieurs formés par an ne dépassaient pas les 1 600 ! C’est insignifiant et loin de la norme internationale qui est de l’ordre d’un ingénieur pour 500 habitants, alors que chez nous, cela fait un ingénieur pour 24 000 habitants, selon les chiffres officiels de la tutelle.
C’est dans ce cadre que s’inscrit la nouvelle démarche de l’université algérienne appelée à jouer les premiers rôles dans la diversification et le développement de l’économie nationale.
En clair, la marginalisation de la formation d’ingénieur est la conséquence de l’application, sans étude préalable par l’Algérie, à partir de 2004, du système LMD. Annuellement, le taux des ingénieurs parmi les diplômés universitaires algériens ne dépasse pas les 3 %.
Conscient de cette réalité, les responsables de l’Enseignement supérieur ont décidé d’apporter des amendements profonds pour rectifier le tir, en procédant à une évaluation globale du système LMD. Quatre « universités pilotes» avaient introduit la formation d’ingénieur depuis l’année dernière. Il s’agit de Sidi Bel Abbes (génie électrique), Ouargla (agriculture saharienne), Boumerdes (automatique) et Constantine (génie mécanique).
Suppression du système du tronc commun
L’autre nouveauté de la prochaine rentrée universitaire 2022-2023, concerne, indique-t-il, la suppression du tronc commun pour les filières mathématiques et informatiques, ainsi que les écoles normales supérieures (ENS), notamment, pour les sciences exactes.
Djamel Boukezzata a révélé, également, qu’il avait été décidé d’élargir la moyenne arithmétique pondérée à certaines disciplines au niveau des deux écoles de mathématiques et d’intelligence artificielle de Sidi Abdallah.
Dans son intervention, le même responsable a indiqué que le ministère œuvre au développement de nouvelles spécialisations, telles que le pôle technologique de Sidi Abdallah, les deux écoles supérieures de l’agriculture saharienne à Ouargla et à El-Oued et l’introduction de deux nouvelles spécialités dans l’industrie pharmaceutique.
Des formations en adéquation avec l’économie
Une démarche s’inscrit étroitement dans le cadre de nouvelle vision du gouvernement visant la diversification de l’économie nationale et surtout, à garantir la sécurité alimentaire de notre pays. « En plus de la formation académique, l’université œuvre à répondre à la demande du marché économique. D’autres formations seront adoptées prochainement», souligne-t-il.
Abordant la prochaine rentrée universitaire, l’intervenant a affirmé que les préparatifs organisationnels et pédagogiques vont bon train pour accueillir environ 340 000 nouveaux étudiants universitaires soulignant une certaine pression sur les infrastructures universitaires du Grand Alger où le nombre d’élèves ayant réussi au baccalauréat a atteint 37 000 élèves.
Toutefois, le responsable rassure que chaque étudiant aura une place pédagogique, dont l’orientation se fera en prenant en considération 4 conditions à savoir: le vœux, la moyenne et les notes des matières essentielles, la zone géographiques, les capacités et places pédagogiques.
Concernant la suppression du régime alterné des études agréées dans le cadre de l’application du protocole sanitaire pour la pandémie du Corona et le retour au régime normal, le même responsable a expliqué que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a pris toutes les mesures nécessaires pour accueillir les étudiants, dans l’attente de la décision du Comité Scientifique National chargé du suivi de la pandémie de Covid 19.
A. R.