L’Algérie se lance dans l’industrie navale. Les premiers bateaux de fabrication algérienne, avec un taux d’intégration avoisinant les 60%, ont été réceptionnés, hier, au niveau du port d’Alger. Il s’agit d’un bateau de lutte contre la pollution, fabriqué par la filiale de Groupe GATMA, à savoir ERNAV, spécialisée dans la réparation navale pour le compte de la société Serport.
Par Akrem R.
C’est une première en Algérie, dira, d’emblée, le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, lors d’une cérémonie de réception de ces bateaux importés auparavant à un prix très fort en devises.
En effet, la fabrication, en local de ces bateaux, permettra à l’Algérie de réduire sa facture d’importation et, surtout, le développement du produit local et à faire naitre de nouvelles industries dans notre pays. « Nous sommes gagnants sur tous les plans. Il ya d’abord le prix, puisque le bateau fabriqué en Algérie est deux fois inférieur à celui qui était consenti pour son importation. Il ya aussi l’émergence d’une nouvelle industrie permettant de valoriser nos produits et nos compétences», a souligné le ministre. Dans ce cadre, Kouissi Aissa, le directeur de l’unité d’Alger pour la réparation navale, a précisé que ce bateau est produit et conçu par une main-d’œuvre 100 % algérienne avec des équipements algériens.
«Nous sommes vraiment très contents par cette réalisation. D’autres bateaux seront produits et fabriqués en local. Ceci nous permettra de réduire nos dépenses en devises, outre, le développement d’une véritable industrie navale dans notre pays», a-t-il affirmé.
Cette démarche s’inscrit directement dans la nouvelle vision du président de la République, du gouvernement et, également, du plan de relance, indique le ministre Aïssa Bekkaï, en annonçant la réception de 4 autres bateaux d’aides pour l’accostage dans les jours à venir dans la wilaya d’Oran. Ainsi, cette rencontre a vu la signature d’accords entre la société chargée des gestions des ports en Algérie (Serport) et l’ERNAV pour la production et la réalisation de matériel maritime nécessaire pour nos ports.
Le bateau «Tarik Ibn Ziyad» bientôt en service
Un autre accord a été signé, également, avec la société des ports de loisirs et de la pêche pour l’octroi de concessions aux investisseurs dans le domaine de la construction navale, notamment, celle des navires de pêche, conformément à la politique du gouvernement en la matière. Le ministre Bekkaï a donné des instructions claires pour faciliter la tâche à ces investisseurs, en leur réservant des espaces à la fabrication d’embarcations de loisirs et de pêche. En clair, le gouvernement poursuit sa stratégie de rationalisation des dépenses, tout en réduisant, notamment, le recours à l’importation de matériel et services. L’autre annonce-phare lors de cette rencontre, est l’entame des opérations de réparation du bateau du transport de voyageurs «Tarik Ibn Ziyad». Ce dernier a failli être vendu aux enchères comme déchets ferreux ! La révélation a été faite, la semaine dernière, par le ministre des Transports, Aissa Bekkaï. «Dans 15 jours, l’ERENAV va réceptionner le bateau Tarik Ibn Ziyad, le réparer et de le mettre en service, dans les mois à venir. Ceci montre que nous sommes sur la bonne voie», s’est-t-il réjoui. Questionné, par ailleurs, sur l’ouverture de l’investissement au privé, le ministre a rappelé que son département est à la disposition des opérateurs afin de les accompagner en leur facilitant la tâche. Des cellules d’écoute sont en place à cet effet. Il est à noter que le ministère a réceptionné 11 dossiers pour le fret maritime et 15 autres le transport aérien.
A. R.
Vous parlez comme si l’Algérie était un grand pays de la construction navale !
La mise à l’eau d’un engin de ramassage de detritus flottants est loin d’être un exploit.
Un navire c’est autre chose, ce n’est meme pas un bateau, marin d’eau douce !
Une precision à propos de Tarik Ibn Ziyad, les modification que doit subir le navire pour les nouvelle règles de sécurité, stabilité et de flottabilité son plus chères à mettre en oeuvre que de commander un nouveau navire.
Le cas des tankers est plus qu’édifiant, faut il liquider à la ferraille un tanker non doté de double coques ou le remettre à jour, à quel prix ? Les sites de Gadani (Pakistan), Alang (Inde) , Chittagong (Bengladesh) sont pleins .