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De l’ordre de 18% en 2024 : Le flux des IDE en hausse - ECOTIMES

De l’ordre de 18% en 2024 : Le flux des IDE en hausse

Communauté nationale à l’étranger et renouveau économique : L’Algérie a besoin d'un grand dessein

L’Algérie se repositionne progressivement sur la carte mondiale des investissements directs étrangers (IDE). C’est ce que révèle le dernier Rapport sur l’investissement mondial 2025 publié par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), qui met en lumière une hausse significative des flux d’IDE vers le pays.

Par Akrem R.

Selon le rapport, les entrées d’investissements directs étrangers en Algérie ont atteint 1,43 milliard de dollars en 2024, marquant ainsi une croissance de 18 % par rapport à 2023, et ce, malgré un contexte économique mondial difficile marqué par la baisse globale des flux d’investissement et une incertitude géopolitique persistante. «Le rythme de croissance de l’IDE en Algérie est salué par la CNUCED comme un signe de redynamisation, malgré la contraction observée dans plusieurs régions du monde», note le rapport.

Le rapport intitulé «L’investissement mondial dans l’économie numérique» précise que cette performance positive s’explique par plusieurs facteurs, notamment les réformes législatives contenues dans la loi sur l’investissement, qui renforce la transparence, simplifie les procédures administratives et accorde davantage de garanties aux investisseurs étrangers.

Cette nouvelle loi, rappelle-t-on, est en vigueur depuis 2022, a révolutionné le cadre juridique relatif à l’investissement, dont tous les investisseurs, soit du secteur public, privé ou étranger, sont mis sur le même pied d’égalité. Ainsi, cette loi élaborée conformément aux standards internationaux garantit une stabilité juridique d’au moins dix ans.

Cela est considéré comme étant un véritable gage de stabilité et donnera plus de vision pour l’investisseur, contrairement aux années précédentes, où le cadre réglementaire était instable et la loi manquait toujours de textes d’application. Cette situation avait influé négativement sur l’investissement en Algérie, notamment les investissements étrangers directs (IDE).

Une loi sur l’investissement porteuse de stabilité et d’équité

En effet, selon les chiffres de la CNUCED, les IDE sont passés de 1,382 milliard de dollars en 2019 à 1,140 milliard en 2020, puis à 870 millions en 2021 et 255 millions en 2022. Une baisse qui s’expliquait notamment par la crise Covid-19.

Toutefois, les IDE ont repris une courbe ascendante à partir de 2023 pour revenir presque au même niveau de 2019 avec 1,216 milliard de dollars. En 2024, les IDE ont poursuivi leur progression pour atteindre 1,439 milliard de dollars, soit une hausse de 18 % par rapport à l’année précédente.

Les prévisions pour 2025 sont encore encourageantes, selon l’Agence algérienne de la promotion de l’investissement (AAPI). D’ailleurs, pas moins de 270 projets d’investissement étranger, directs ou en partenariat, pour une valeur totale déclarée de 9 milliards de dollars, sont enregistrés à l’AAPI depuis novembre 2022 jusqu’à juin 2025.

Le premier responsable de l’Agence s’attend à une augmentation significative des IDE en Algérie dans les mois à venir, en raison du nombre croissant de manifestations d’intérêt d’investisseurs étrangers, attirés par les importants avantages compétitifs offerts par l’Algérie.

Les étrangers s’intéressent à l’investissement dans divers domaines, dont l’industrie, l’agriculture et les énergies renouvelables.

Ainsi, le même rapport a mis en valeur les efforts de l’Algérie en la matière, à même de renforcer son attractivité dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, du tourisme et des énergies renouvelables, soulignant la position stratégique de l’Algérie, qui en fait une plateforme régionale et une porte sur l’Afrique et l’Europe, outre l’amélioration notable de son infrastructure, notamment en ce qui concerne les ports, les projets de transport et de raccordement énergétique, ce qui facilite les opérations d’exportation et d’importation.

Le rapport met également l’accent sur les avancées enregistrées en matière d’infrastructures, notamment les ports, les transports et les interconnexions énergétiques, qui ont facilité les opérations d’exportation et d’importation. Ces efforts ont permis de renforcer l’attractivité de l’Algérie auprès des investisseurs internationaux.

Par ailleurs, le lancement en 2024 d’une plateforme numérique dédiée aux investisseurs a marqué une étape importante dans la digitalisation de l’environnement des affaires. Cette plateforme facilite notamment l’accès au foncier appartenant à l’État, l’un des freins majeurs auparavant identifiés par les porteurs de projets.

Hisser l’Algérie au rang des pays émergents

Il a, en outre, mis en lumière l’existence d’une volonté politique claire pour l’attraction des investissements et l’amélioration du climat des affaires, reflétant ainsi la crédibilité de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) auprès des investisseurs étrangers.

Cette plateforme s’inscrit dans le cadre des mesures de facilitation de l’investissement adoptées dans plusieurs pays pour numériser et simplifier les procédures. En dépit des avancées considérables, le gouvernement, sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, affiche une grande ambition pour booster davantage les investissements, et en particulier les IDE.

Un travail est en cours pour la création d’un véritable guichet unique pour accompagner, encadrer et orienter les projets d’investissement en vue de garantir une répartition équitable du développement à travers le pays. «Nous mettrons en place le guichet unique d’ici deux ou trois mois. Bien entendu, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) poursuivra son travail», avait indiqué le chef de

l’État, précisant que cette nouvelle structure prendra la forme d’un établissement public à caractère industriel et commercial. Et d’ajouter que ce guichet, qui comptera des représentants de différents secteurs ministériels et des banques, « jouissant de toutes les prérogatives», apportera «une solution radicale» à toutes les problématiques rencontrées par les porteurs de projets.

En attendant la création de ce nouvel organe, l’Algérie poursuit ses efforts dans l’amélioration de son attractivité, tout en mettant le paquet pour la relance de l’économie nationale et l’investissement en particulier. Des objectifs ambitieux sont fixés par le Président Tebboune, avec l’ambition d’atteindre un PIB de 400 milliards de dollars et de rejoindre le giron des pays émergents d’ici 2027, ainsi que l’augmentation des exportations hors hydrocarbures à 29 milliards de dollars d’ici 2030.

Une position géostratégique renforcée par la ZLECAf

Le document a aussi abordé l’adhésion de l’Algérie à des accords continentaux et internationaux, tels que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), à même de renforcer l’attractivité de l’Algérie en termes d’opportunités d’exportation vers les marchés africains, soulignant l’abondance des ressources naturelles et la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée, constituant des facteurs supplé- mentaires pour attirer les investissements.

Il est à noter que l’Afrique, dans son ensemble, a connu une hausse de 75 % des IDE en 2024, principalement dopée par un méga-projet de développement en Égypte. Toutefois, même hors effet égyptien, le continent a enregistré une croissance de 12 % de ses flux d’investissement. L’Afrique du Nord, où se situe l’Algérie, est la seule région africaine à avoir vu augmenter la valeur des projets greenfield (création de nouveaux sites ou infrastructures).

Si l’Algérie ne figure pas encore parmi les plus grandes destinations d’IDE dans les classements mondiaux, les signaux sont encourageants. La combinaison entre réformes structurelles, amélioration de l’environnement des affaires et ambition régionale laisse entrevoir une trajectoire ascendante, en particulier dans les secteurs stratégiques comme les énergies renouvelables, l’industrie et le numérique.

«Le renforcement des politiques de facilitation, couplé à une volonté politique claire, positionne l’Algérie comme un acteur émergent capable d’attirer des investissements durables et structurants», conclut le rapport.

A. R.

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