Entre autres contraintes que subit le citoyen dans la lutte contre le coronavirus, et partant, dans sa protection et celle de son entourage, la cherté des soins préventifs contre la covid-19, dont les tests antigéniques, au prix hors de portée pour beaucoup.
Par Farid D.
Intervenant, hier, lundi à la radio nationale, chaine III, le Pr. Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie, a de ce fait, exhorté les responsables de structures hospitalières, afin qu’ils rendent «disponibles et accessibles les tests antigéniques», et ce, pour « une meilleure maîtrise de la propagation du Coronavirus, notamment dans son dernier variant Omicron à forte contagiosité».
Et M. Djenouhat comme argument à son appel, a rappelé la dernière instruction du président de la République lors de sa réunion avec le Comité scientifique, ayant estimé que « le prix d’un test est hors de portée du citoyen, surtout lorsque plusieurs membres d’une même famille sont atteints ».
Sur la question lancinante de la fiabilité du test antigénique par rapport au PCR, M. Djenouhat a expliqué que la différence entre les deux n’est pas au niveau de la fiabilité mais plutôt de la sensibilité. « La seule différence est que le PCR se positive un jour avant l’antigénique ». Par ailleurs, il se trouve qu’avec ce dernier variant du virus, l’Omicron, le test antigénique ne se révèle positif qu’à partir du quatrième ou cinquième jour et il reste positif jusqu’à huit à dix jours ».
Tous les spécialistes s’accordent à dire que l’Omicron est moins virulent que les anciens variants, mais cela ne veut pas dire qu’il ne provoque pas de complications. Selon le Pr Kamel Djenouhat, cette non virulence est due à plusieurs facteurs : « le virus ne pénètre pas profondément dans les poumons et reste en haut de l’appareil respiratoire ».
Les exhortations du Pr. Quant à la nécessaire accessibilité des tests, sont d’autant plus appropriées, que la courbe des contaminations augmente de façon fulgurante et dangereuse depuis quelques semaines. Au point où, samedi dernier, le Pr Idir Bitam, chercheur spécialiste des maladies transmissibles et pathologies tropicales émergentes, intervenant dans une télévision privée, a estimé le véritable nombre des contaminations à quelque 10 000 par jour !
«Soyons conscients que les chiffres fournis par le ministère de la Santé sont uniquement PCR. De plus, 50 % des laboratoires privés ne fournissent pas de numéros au ministère de la Santé. De plus, la vitesse de propagation du nouveau mutant Omicron est terrible, environ 50% par rapport à Delta. C’est pourquoi le nombre de contaminations quotidiennes en Algérie est d’environ 10 000. », a-t-il, en effet, expliqué, précisant que « les citoyens qui n’ont pas reçu le vaccin sont à risque. D’autant plus que les enfants sont des porteurs efficaces de la maladie. De plus, de nombreux membres du personnel médical n’ont pas reçu le vaccin. Ainsi que le personnel de la protection civile qui transporte les malades ».
F. D.