Les travaux de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), organisée au Palais des expositions des Pins maritimes (Alger), ont été marqués, hier, par la signature de plusieurs accords entre des entreprises algériennes et leurs homologues africaines, pour une valeur totale dépassant 300 millions de dollars.
Dans ce cadre, le groupe Madar Holding a conclu un contrat avec une entreprise libyenne pour l’exportation de sucre raffiné d’une valeur de 180 millions de dollars.
De son côté, le groupe Souakri a signé une convention avec un partenaire libyen pour la fourniture de ciment, par voie terrestre et maritime, d’une durée d’un an et d’une valeur de 51 millions de dollars, en présence du directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, Omar Rekkache, et du président du Conseil du renouveau économique algérien, Kamel Moula.
Par ailleurs, le groupe Condor a signé six accords pour une valeur annuelle totale estimée à 80 millions de dollars, avec six entreprises issues de Côte d’Ivoire, du Sénégal, d’Égypte, de Libye, de Tunisie et de Mauritanie.
La cérémonie de signature s’est déroulée en marge d’un atelier organisé sous le thème : «Autonomiser les entrepreneurs africains : accélérer le développement des infrastructures en Afrique», initié par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).
Par ailleurs, un accord important a été signé dans le domaine de l’investissement en marge de cette foire (IATF 2025), entre ElsewedyElectric et l’Agence algérienne de Promotion de l’Investissement (AAPI) , portant sur des intentions d’investissement d’une valeur de 2,5 milliards de dollars. Cet accord a été paraphé par le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, et, pour la partie égyptienne, par Mostafa Awad Helwani.
Dans une déclaration au service multimédia de la Radio algérienne, le PDG d’Elsewedy Electric a indiqué que cet accord concerne des «investissements dans plusieurs secteurs industriels, ainsi que des projets liés aux énergies renouvelables».
Il a souligné que ces investissements traduisent «notre conviction totale quant à l’environnement d’investissement sain qu’offre l’Algérie».
Lors de l’ouverture des travaux de cet atelier, le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a souligné que le salon constitue une opportunité pour renforcer la coopération économique continentale et concrétiser les ambitions communes vers un développement prospère.
Le ministre a ajouté que les infrastructures représentent la base de toute relance économique, mettant en avant l’importance des secteurs du bâtiment, des travaux publics, des transports, de l’énergie et des ouvrages de base dans le soutien à l’investissement et au commerce.
Il a également rappelé les efforts entrepris par l’Algérie pour développer une base logistique solide et promouvoir des partenariats public-privé favorisant l’intégration africaine.
M. Rezig a, en outre, salué les capacités des entreprises nationales dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, tant en matière de réalisation qu’en matière de formation des compétences. Il a affirmé que l’Algérie est passée du statut d’importateur à celui de fournisseur majeur de matériaux de construction vers l’Afrique, tels que le ciment, la céramique, le fer et l’acier, ainsi que les produits à base de plâtre.
En conclusion, le ministre a insisté sur le fait que ce salon constitue une étape charnière et un espace de dialogue, ouvrant de nouvelles perspectives et contribuant à concrétiser les objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), tout en accélérant le processus d’intégration économique du continent.
R. N.