Construction automobile en Algérie : De nouvelles usines dès 2024

Construction automobile en Algérie : De nouvelles usines dès 2024

L’Algérie ambitionne de développer une véritable industrie automobile, en encourageant les constructeurs étrangers à s’implanter localement et à intégrer des pièces fabriquées par des sous-traitants algériens. Après une période d’importation temporaire, le pays s’apprête à accueillir de nouvelles usines dès 2024, avec des marques comme Fiat, Cherry, Geely ou Hyundai. Le ministère de l’Industrie exige également que les voitures «made in algeria» soient moins chères que celles importées, afin de créer une dynamique de marché et de répondre à la demande des citoyens.

Par Akrem R.

Selon le ministère de l’Industrie, cette étape est une «phase test» pour les concessionnaires automobiles, afin de connaître le marché avant de se lancer dans la construction. Donc, les concessionnaires automobiles ont un délai de cinq ans pour décider de leur sort.

«Le retour à l’importation de véhicules est temporaire en attendant le passage à la production du ‘’made in algeria’’», affirme Mokdad Aggoun, directeur de l’intelligence économique au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique et président du secrétariat technique chargé du suivi du dossier automobile.

Le responsable explique que l’Etat a recouru à l’importation «temporaire» pour répondre à une forte demande des citoyens sur les voitures, tout en accordant une grande importance à la construction locale, en annonçant que de nouvelles usines seront implantées dans le pays.

L’usine Fiat entre en production en décembre

Outre la marque Fiat, dont l’usine entrera en production en décembre prochain, et la marque chinoise «Cherry» qui prévoit la réalisation de son usine à Bordj Bou Arreridj, Mokdad Aggoun annonce une troisième usine qui sera montée par la marque «Geely».

Il y a également la marque coréenne «Hyundai» qui a manifesté son intérêt à réaliser une usine en Algérie. Cette marque a un délai de 24 mois pour le lancement effectif de son projet pour la fabrication de voitures touristiques, indique-t-il, en précisant que cette marque n’a pas encore décroché un agrément en tant que concessionnaire.

À cela s’ajoute, la marque «JAC» qui a manifesté son intérêt pour produire en Algérie. Au total, selon le même responsable, il y a 36 constructeurs de différents segments (automobile, engins, camion, tracteurs, vélo, motos) qui veulent s’implanter en Algérie. Ces derniers sont soumis à un cahier de charges strict, dont les taux d’intégration physiques sont fixés.

Dans le détail, 10% d’intégration à partir de la deuxième année, 20% à partir de la troisième année et 30% à la cinquième année, précise le représentant du ministère. 

Un tissu industriel de sous-traitants sera créé

Il rappelle qu’un décret a été publié pour définir la manière avec laquelle le taux d’intégration est calculé. Pour illustrer ses propos, il fait savoir que sur les 100 pièces (à titre d’exemple) d’un véhicule, 30 pièces doivent être issues de fabricants algériens. Tout un tissu industriel de sous-traitants sera créé autour de ces usines. C’est l’objectif de l’Etat, visant à la création de la valeur ajoutée, de la richesse et de l’emploi.

Dans ses négociations avec les constructeurs automobiles, le ministre de l’industrie, Ali Aoun, a exigé que les prix des voitures «made in algeria» soient moins chers que ceux des voitures importées. Sinon, il est préférable d’abandonner dès maintenant.

«Nous sommes exigeants sur ce point. Il faut créer une certaine disparité dans les prix des voitures importées et celles fabriquées en Algérie», indique Mokdad Aggoun.

Pour rappel, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique Ali Aoun, a révélé que «16 autorisations ont été accordées à des concessionnaires automobiles pour produire des pièces détachées.

A. R.

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