La pénurie de médicaments à Constantine inquiète et fait réagir le syndicat local des pharmaciens. Dans un communiqué rendu public, le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) a dénoncé la pénurie et le problème d’approvisionnement en médicaments. Les pharmaciens d’officine restent toujours incapables de répondre à la détresse des malades, qui font face au quotidien aux ruptures récurrentes de médicaments. Selon M. Bouherid Abdelkrim, le président du bureau local de ce syndicat «La cadence est restée la même et ce malgré l’engagement du ministre de l’industrie de diligenter des enquêtes au niveau de certains grossistes et de mettre à la disposition des pharmaciens un portail électronique pour signaler toutes rupture et les ventes concomitantes » a-t-il indiqué.
Par Nahida Lyna
Celui-ci a ajouté «que les rétentions des médicaments se font toujours au niveau de certains grossistes qui persistent dans cette pratique». Les médicaments en situation de manque ou de rupture concernent, principalement ceux prescrits contre la tension artérielle, le traitement de la thyroïde, les lévogyres. Il y a lieu de signaler l’indisponibilité de certains collyres, des corticoïdes en ophtalmologie, les médicaments destinés aux pathologies du système respiratoire.
Le bureau national du Snapo a recensé au 31 décembre 2020 pas moins de 335 spécialités de médicaments en rupture, indique un communiqué du Snapo.
Le Snapo donne comme exemple de cette grogne l’appel, lancé par un groupe de pharmaciens adhérents au Snapo de la région de Constantine, au boycott des distributeurs qui a été exprimé en février 2021
«L’appel lancé sur les forums du bureaux de wilaya géré en groupe fermé ouverts exclusivement aux pharmaciens d’officine, a connu un écho très favorable de la part des pharmaciens concernés. Il est à noter que les pharmaciens se plaignent du manque des médicaments depuis plusieurs semaines».
Pour le syndicat, ce mouvement exprime la colère et le désarroi des pharmaciens et a connu les encouragements et l’enthousiasme de nombreux pharmaciens des autres wilayas, il est marqué par une expression de colère qui consiste à ne pas passer de commandes de médicaments.
Le même syndicat souligne au sujet de cette pénurie que « Le bureau national tient à rappeler que les pharmaciens d’officine vivent une situation insupportable, et que le marché du médicament n’arrête pas de se dégrader, surtout concernant la disponibilité des médicaments et l’approvisionnement des officines. Les pharmaciens sont dans la plus part des cas, incapables de répondre à la détresse des malades face à ces ruptures récurrentes et dont la liste ne cesse de s’allonger ».
N. L.