Dépasser la bureaucratie
Pour sa part, le directeur général (DG) de Dp World Djazair, Samir Boumati, a insisté sur l’impératif de surpasser les pratiques bureaucratiques (bureaucratique latente’), selon ses propos, pour se mettre aux standards mondiaux en matière de mobilité et de flux logistiques. « Dans d’autres pays, c’est déjà la téléportation des marchandises, ce qui nous oblige, immédiatement, à mettre en œuvre, en premier lieu, la réglementation en vigueur, bien sûr en ayant les process nécessaires.», a-t-il déclaré.Recommandations
Le DG de Dp World Djazair, a également rappelé que dans beaucoup de ports, c’est l’IoT (Internet des objets), la machine learning (apprentissage automatique), la prédiction. Pour cela, l’entreprise, la PME, la start-up, quel que soit son gabarit, doit élaborer son Système de management de la Qualité (SMQ) supérieur à la hauteur des mutations technologiques mondiales, « illico presto. », insiste-t-il. Le manque de données prédictives ne permet pas, selon Boumati, de bien planifier ses entrées et sorties de bateaux, leurs chargements et déchargements. Il a, enfin, rappelé que, tout de même, des actions de digitalisation ont été lancées, dont le système d’assouplissement des documents administratifs par la direction générale des Douanes (DGD) (le guichet unique, ndlr) et la création de la plateforme communautaire portuaires d’échanges de données numériques ou APCS (Algerian Port Community System), filiale du Groupe Serport (Services Portuaires). En ce qui concerne les ressources humaines, Samir Boumati a rassuré quant à l’existence de compétences algériennes qui peuvent prendre à bras-le-corps les solutions avancées, notamment, en vue de réduire les surcoûts liés à la logistique, estimés, selon lui, à 30%. Ce taux, Hind Benghanem, la directrice générale (DG) de Abouabcom and Log, agence Conseil organisatrice du Symposium international sur la Trans-logistique, le Transit et l’Entreposage des Marchandises (Sittem), l’estime, quant à elle, à 40%, « En Algérie, nous payons 25% de plus de ce que nous consommons par rapport à la norme en coûts de la logistique, estimée, elle, à 15%, dans des économies plus saines. » Elle propose le recours à l’optimisation des process sur tous les maillons de la chaine logistique, le transport maritime, l’entreposage, le transport routier. Hind Benghanem, juge qu’il est temps d’opter pour la smart solution, de revoir les pratiques en cours dans le domaine de la logistique, d’atteindre le « zéro papier’», de relancer l’idée d’un ministère de la Planification. Elle compte également procéder à »l’ubérisation du secteur de transport des marchandises’’, via une solution que son entreprise a développée tout récemment. Enfin, elle appelle les universités à communiquer sur leurs ressources académiques, donnant l’exemple d’une Licence en logistique à l’université de Constantine (les étudiants étaient présents au Logistical), dont elle en ignorait jusque-là l’existence, et ce, en dépit qu’elle active dans le domaine de la logistique depuis des années.