Les concessionnaires auto, faute d’importation de véhicules, subiront une année blanche. En effet, le dossier de l’importation de voitures neuves est loin de connaître son épilogue. Ce dossier risque de ne pas connaître une issue salvatrice pour les dizaines de concessionnaires automobiles, dont l’activité est en souffrance depuis 2017
Par Nahida Lyna
Dans une déclaration à la presse spécialisée, des opérateurs évoquent une absence de volonté évidente en raison des arguments que le comité technique a avancés pour justifier ses décisions de refus, particulièrement dans quatre dossiers bien ficelés et qui ne méritent pas un tel sort. De toute manière, il ressort que les concernés sont déterminés à défendre leurs intérêts, dans le cadre de ce que permet la loi.
Devant cette situation intenable, ces concessionnaires ne comptent pas baisser les bras et affirment: «Nous comptons défendre nos intérêts jusqu’au bout ! Nous n’allons pas nous taire!», clament ces opérateurs qui viennent de recourir à une nouvelle démarche pour éclairer l’opinion publique. Ils proposent un débat télévisé au président du comité technique, Hafid Tahar, en présence de juristes et de défenseurs des droits des consommateurs.
«Nous savons très bien que cette proposition a peu de chance d’aboutir, mais nous voulons que l’opinion publique sache que la crise de l’automobile n’est pas du tout de notre ressort. Bien au contraire, nous les opérateurs, avons fait confiance à l’administration en respectant trois cahiers des charges, alors que notre activité est à l’arrêt depuis 2017 ! C’est l’administration, via le comité technique, qui se déjuge en mettant les opérateurs dans une situation de faillite, provoquant la mise au chômage de milliers de personnes», regrettent encore ces concessionnaires.
Risques de pénuries de pièces de rechange
À ce propos, ces concessionnaires ont évoqué l’impact que pourrait avoir ce blocage sur leurs activités, allant jusqu’à craindre la fermeture de leurs entreprises. «Outre une situation dramatique de ces entreprises qui va perdurer et peut-être déboucher sur une fermeture définitive, les entreprises et les simples citoyens auront encore du mal à renouveler leurs parcs, d’une part, et d’autre part, à acquérir un véhicule digne de ce nom», affirment ces opérateurs.
Visiblement exaspérés par ce qui se passe sur le marché de l’occasion où les prix flambent au quotidien, ils s’interrogent également sur le devenir des activités annexes, comme la pièce de rechange après la promulgation du décret exécutif n°94-21 qui définit l’activité d’importation des matières premières, des produits et marchandises destinés à la vente en l’état. «La problématique de la pièce de rechange d’origine se pose avec acuité pour la simple raison que nous n’avons plus la possibilité d’en importer, car nous ne disposons pas d’agrément ! Il faut savoir que la loi a été modifiée et nous nous retrouvons dans cette situation induite par des lois qui sont loin d’être conçues avec une vision qui permettrait de redynamiser le secteur», expliquent-ils encore.
N. L.