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Commerce extérieur : L’Afrique, tremplin stratégique du «Made in Algeria» - ECOTIMES

Commerce extérieur : L’Afrique, tremplin stratégique du «Made in Algeria»

Commerce extérieur : L’Afrique, tremplin stratégique du «Made in Algeria»

Le continent africain s’impose désormais comme un axe stratégique majeur dans la politique d’exportation de l’Algérie, alors que la valeur des produits et services exportés vers l’Afrique a presque triplé entre 2021 et 2024. En effet, tous les départements ministériels sont mobilisés et travaillent en synergie pour booster les exportations vers les pays africains.

Par Farid D.

Les démarches entreprises par le gouvernement ces cinq dernières années commencent à porter leurs fruits sur le terrain. D’ailleurs, le «Made in Algeria» est en plein essor. Des avancées significatives, tant en volume qu’en valeur, ont été réalisées. Les chiffres sont à l’appui : les exportations algériennes sont passées d’un milliard de dollars en 2021 à 2,7 milliards de dollars en 2024. Ce chiffre devrait croître davantage dans les années à venir.

Dans son plan d’action, le gouvernement table d’ailleurs sur au moins 15 milliards de dollars/an d’exportations vers le marché africain durant les cinq prochaines années. Un objectif à la portée d’un pays-continent
comme l’Algérie, d’autant plus qu’elle est membre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

C’est du moins ce qu’ont affirmé les participants à la Conférence sur les exportations et le développement économique, organisée lundi à Alger par la Société d’études économiques et de développement des investissements (SEEDI).

Ainsi le directeur de la promotion et du soutien aux échanges économiques au ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Rabah Fassih, a souligné l’importance croissante accordée à l’Afrique dans la stratégie économique extérieure de l’Algérie, tout
en réaffirmant l’engagement de son département à accompagner les efforts visant à soutenir les opérateurs économiques dans leur conquête des marchés extérieurs.

«L’Afrique représente une priorité pour l’Algérie. Nous travaillons à consolider notre présence sur ce continent en mobilisant tous les leviers diplomatiques, logistiques et commerciaux disponibles», a-t-il déclaré.

Dans ce sens, il a mis en avant l’importance accordée par l’Algérie à la réussite de la 4e Foire commerciale intra-africaine (IATF), prévue à Alger du 4 au 10 septembre 2025. Cet événement d’envergure internationale
devrait accueillir entre 1 600 et 2 000 exposants, venant de près de 140 pays, et plus de 35 000 visiteurs, illustrant le positionnement croissant de l’Algérie comme hub continental.

De son côté, le représentant du ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Faouzi Bouabid, a rappelé que la diversification des exportations hors hydrocarbures est désormais une priorité nationale, soulignant que la ZLECAf constitue un catalyseur essentiel dans ce processus.

«Grâce à la ZLECAf, les entreprises algériennes bénéficient d’un accès élargi à un marché de plus de 1,2 milliard de consommateurs, avec une levée progressive des barrières tarifaires», a-t-il expliqué.

Selon les données fournies par le même responsable, les exportations nationales vers le continent africain ont atteint un milliard de dollars en 2021, avant de s’élever à 2,7 milliards de dollars en 2024.

Dans le cadre de la stratégie de soutien à l’export, M. Bouabid a mis en avant les mesures incitatives mises en place par le gouvernement, notamment la création de plateformes logistiques dédiées à l’exportation dans les wilayas de Tamanrasset et d’Illizi, gérées par la société nationale Logitrans, l’ouverture de foires permanentes des produits algériens à Nouakchott (Mauritanie) et à Dakar (Sénégal) par le biais du groupe Safex, ainsi que l’organisation de réunions de coordination avec les filières professionnelles en vue de mettre à jour le potentiel exportable de chaque secteur.

«Toutes ces initiatives visent à créer un environnement favorable à l’exportation et à permettre aux entreprises nationales de renforcer leur présence sur les marchés africains», a-t-il affirmé.

Pour sa part, la représentante du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Amel Adouani, a souligné le rôle stratégique du secteur agricole dans la diversification des recettes d’exportation, en mettant en exergue les progrès réalisés en la matière. Selon elle, les exportations de fruits et légumes ont généré 429 millions de dollars en 2023, en hausse de 50 % par rapport à 2022.

Elle a insisté sur l’essor de filières émergentes, comme celle du caroubier, et la valorisation des productions phares comme les dattes et l’huile d’olive, soutenues par deux nouveaux programmes de plantation d’un million de palmiers-dattiers et d’un million d’oliviers.

«Nous accompagnons les producteurs à chaque étape, de la labellisation à l’export, pour garantir des produits compétitifs sur les marchés africains», a-telle précisé.

De son côté, le PDG de la SEEDI, Hichem Saïdi, a affirmé que cette conférence, qui s’inscrit pleinement dans les orientations des pouvoirs publics et du président de la République, met l’accent sur la diversité, l’échange et le soutien aux opérateurs économiques.

Cette dynamique, a-t-il ajouté, «vise également à instaurer une véritable culture de l’export en Algérie, notamment vers le continent africain, dans le cadre des accords de la ZLECAf».

F. D. 

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