Le torchon brule entre les autorités locales et les gérants de micro-entreprises. La discorde est donc grande entre ces entraineurs spécialisés ans la collecte des ordures ménagères et le maire de Constantine. Ce dernier est accusé par les responsables de ces micro-entreprises d’être à l’origine de la détresse des pères de familles qui se retrouvent, aujourd’hui, sans salaire, et ce, depuis plus de trois mois.
Par Kheir Eddine Lyes
Ces micro-entreprises, au nombre de 30, «n’ont pas pu soumissionner dans le cadre d’un appel d’offres lancé par le maire de la ville au profit de 8 entreprises seulement», selon les dires d’un gérant.
Quant aux autres, ils sont toujours en situation de stand-by en attendant des jours meilleurs. Une situation à laquelle les éboueurs ne s’attendaient pas. Pour rappel, ces micro-entreprises bénéficiaient, il y a quelques mois, de 20 % des projets inscrits dans ce registre qui concerne la collecte des ordures ménagères, comme le stipule la loi
Aujourd’hui, selon ces gérants, le P/APC de Constantine en a décidé autrement. Une décision prise suite à la restructuration du secteur d’assainissement, à en croire une source proche de l’hôtel de ville.
Ainsi, le secteur a été essentiellement dispatché entre trois entreprises publiques. Un budget conséquent estimé à 60 milliards de centimes a été accordé à l’une de ces trois entreprises.
Exclus de cet appel d’offres, les gérants de ces micro-entreprises ont décidé, en guise de contestation, de stationner leurs engins au niveau de la station «Zaamouche» de transport urbain et semi-urbain.
«D’autres actions de contestation sont prévues dans les jours à venir, si aucune suite n’est donnée à notre principale revendication, à savoir les 20 % des marchés», affirment-ils
Notons, par ailleurs, que de nombreux quartiers périphériques de la ville croulent toujours sous les ordures, et ce, en l’absence d’une gestion équitable dans ce registre précis. Un constat que tout le monde partage.
K. E. L.
