La 11ème édition du Salon NAPEC, qui s’est déroulée à Oran du 13 au 15 novembre, s’est achevée, hier, sur une note de satisfaction. Selon les organisateurs, l’événement a enregistré une participation record, tant en termes de visiteurs que de participants. Le salon, organisé sous le thème: «Promouvoir une transition énergétique progressive grâce à l’innovation technologique», a en effet, rassemblé des acteurs clés de l’industrie, des opérateurs pétroliers et gaziers, ainsi que des fournisseurs de produits et services liés à l’énergie.
De notre envoyé spécial à Oran
Lyazid Khaber
Le Salon NAPEC s’est conclu, hier, en apothéose, avec au programme des conférences de haut niveau sur diverses thématiques, notamment l’innovation technologique dans le secteur du pétrole et du gaz. Parmi les sujets abordés lors de cette dernière journée, la digitalisation et la transformation numérique ont été présentées comme des piliers stratégiques lors du premier panel.
Animé par Abdellatif Hasni, vice-président des stratégies de la société OilServ, ce panel a exploré l’impact profond de la digitalisation et des technologies avancées sur un large éventail d’industries et de processus opérationnels.
Les animateurs de cette rencontre ont souligné que «l’adoption des technologies numériques est devenue impérative pour les entreprises qui souhaitent maintenir leur compétitivité et améliorer leur efficacité opérationnelle».
À cet égard, les intervenants ont longuement discuté des sujets liés notamment aux stratégies de transformation numérique, à l’intelligence artificielle (IA), à la cybersécurité et à la gestion des risques, aux jumeaux numériques et à la simulation, à la collaboration homme-machine, à l’analyse des données volumineuses et à la gestion des données, à l’Internet des objets (IoT) et à l’Internet industriel des objets (IIoT), ainsi qu’à l’apprentissage automatique (ML).
La journée d’hier a également été riche en enseignements techniques. C’est dans ce contexte qu’intervient la communication donnée par Jugurta Abizar, cadre d’Alnaft, sous le thème: «Caractérisation du bassin offshore algérien : La contribution cruciale de la corrélation entre le domaine offshore et onshore».
L’orateur a rappelé que des découvertes récentes dans les formations numidiennes sur la côte égyptienne pourraient servir d’analogie pour le bassin offshore algérien. Il a ajouté que la corrélation entre le domaine onshore et offshore aidera à comprendre les systèmes pétroliers potentiels dans le bassin offshore algérien.
Transition numérique et énergétique, un tandem d’avenir
Dans le même contexte, la thématique du «développement durable grâce à l’installation de centrales photovoltaïques en Algérie» a été abordée. Les animateurs ont expliqué qu’une «transition énergétique progressive» est nécessaire et «doit se concentrer sur l’évolution vers des sources d’énergie durables et renouvelables en Afrique du Nord et dans la région méditerranéenne».
Cette transition est d’autant plus pertinente que le monde fait face aux défis du changement climatique. Les experts du panel aborderont plusieurs aspects clés de cette transition énergétique, y compris la méthanation, l’intégration des énergies renouvelables, les progrès technologiques, les politiques et réglementations, les investissements et le financement, ainsi que les défis et opportunités qui en découlent.
Les panélistes ont souligné que l’Algérie, riche en potentiel solaire, s’oriente vers l’énergie renouvelable pour atteindre ses objectifs de transition énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Dans ce cadre, rappelle-t-on d’ailleurs, le Groupement Sonatrach-Eni (GSE) exploite déjà une centrale photovoltaïque de 10 MW et prévoit d’en construire une deuxième, permettant d’économiser environ 12.000 tCO2eq/an.
En plus de ces projets, une autre centrale solaire est en cours de développement pour couvrir la consommation de l’actif MLE. Ces initiatives sont stratégiques pour la conversion de l’approvisionnement énergétique de l’Algérie, passant des centrales électriques traditionnelles au gaz naturel à des centrales photovoltaïques à grande échelle.
Enfin, le dernier panel a abordé la question des «défis et opportunités de l’exploration et de la production en Algérie». Les panélistes se sont concentrés sur l’exploration des multiples défis et des opportunités prometteuses dans le domaine de l’exploration et de la production (E&P) des hydrocarbures en Algérie.
Ils ont souligné que l’Algérie, en tant qu’acteur important sur le marché mondial de l’énergie, est confrontée à diverses complexités et dynamiques qui influencent son secteur E&P. Les experts ont abordé divers aspects, notamment la collaboration et les partenariats dans les projets d’E&P, les défis liés aux réservoirs et l’optimisation des ressources, les techniques de récupération assistée du pétrole (EOR), l’exploration et le développement pétrolier et gazier, l’innovation et l’adoption de technologies dans l’E&P, le développement durable et les opérations d’E&P, les opportunités d’investissement dans les projets d’E&P, le remplacement des réserves conventionnelles et l’exploration des ressources non conventionnelles, et l’E&P dans un avenir à faible émission de carbone.
L. K
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