Le décollage économique passe inéluctablement par la promotion de l’investissement. C’est dans ce sens que le gouvernement s’est lancé dans une vaste campagne de sensibilisation et de promotion pour insuffler une nouvelle dynamique au domaine économie, dont des objectifs ambitieux (une croissance de 5% en 2023 et l’adhésion au groupe des Brics) sont déjà fixés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Par Akrem R.
Lors d’un séminaire international sur « le rôle de l’avocat dans l’accompagnement de l’investissement et le règlement des litiges», le chef de l’Etat a réitéré la détermination de l’Algérie pour la promotion de l’investissement, améliorer et protéger le climat des affaires dans le pays au profit des investisseurs algériens ou étrangers.
Ceci démontre la place stratégique de l’investissement dans la stratégie des pouvoirs publics pour la concrétisation du Plan de relance et pour faire face aux mutations mondiales ayant un impact direct sur les économies des pays.
«Les opérateurs économiques, qu’ils soient algériens ou étrangers, doivent être convaincus que l’Algérie œuvre et continuera d’œuvrer à assurer toutes les assises nécessaires pour soutenir l’investissement, améliorer et protéger le climat des affaires de tout obstacle ou contrainte pouvant entraver l’activité des investisseurs dans notre pays», a souligné le Président Tebboune dans son allocution, lue en son nom par le conseiller du Président de la République chargé des affaires juridiques et judiciaires, M. Boualem Boualem, en présence du Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane.
Il a rappelé que la Constitution de novembre 2020 a accordé une place importante à l’investissement pour la réalisation des objectifs de développement et la diversification de l’économie nationale en assurant sa pérennité.
Le Président Tebboune a, en outre, souligné l’importance des réformes engagées par l’Etat pour soutenir l’investissement sur les plans législatif, organisationnel, administratif et institutionnel, particulièrement, dans les secteurs de la finance, les banques, l’industrie et l’agriculture, afin d’ «améliorer le climat de l’investissement et renforcer son attractivité notamment, après la cristallisation de la vision prospective de l’économie nationale à travers la Constitution de novembre 2020 qui consacre la liberté de l’investissement, du commerce et de l’entreprenariat». Pour sa part, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar a déclaré que les pouvoirs publics s’emploient à créer un climat attractif pour l’investissement, tout en s’adaptant aux évolutions mondiales.
La reconquête de la confiance, un défi à relever
En effet, la reconquête de la confiance des opérateurs et investisseurs est la principale mission de l’Etat. Les dérives et les dépassements enregistrés par le passé ont nui grandement au climat des affaires d’une manière générale dans notre pays. Dans sa globalité, l’acte d’investir n’était ni libre ni favorable ! C’est pour cela, rappelle-t-on, que le président de la République accorde une grande importance à la moralisation de la vie politique et économique, en ordonnant à son Exécutif la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire «idoine», loin des anciennes pratiques. Une orientation qui commence à se concrétiser sur le terrain, surtout avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l’investissement et, prochainement, de l’Agence nationale du foncier économique.
«Les pouvoirs publics veillent, actuellement, à renforcer la confiance dans le système juridique ainsi que la stabilité du cadre législatif, à renforcer l’attractivité et à améliorer la compétitivité de l’Algérie en tant que destination d’investissement, en consacrant le principe de la liberté d’investir, de la transparence et de l’égalité dans le traitement des investissements et en consacrant des garanties destinées aux investisseurs», dira le ministre Ahmed Zaghdar.
La nouvelle orientation des pouvoirs publics se traduit par l’adaptation des dispositifs dédiés à l’investissement à travers la réforme du Conseil national d’investissement (CNI) qui incarne la stratégie de l’Etat en la matière, la réorganisation de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), devenue désormais l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), afin de lui conférer une touche algérienne à l’échelle internationale, outre la création d’un guichet unique destiné aux grands projets et investissements étrangers à compétence nationale et le renforcement du rôle des guichets uniques décentralisés.
M. Zaghdar a fait état d’avantages décidés dans le cadre de la nouvelle structuration des régimes incitatifs, à savoir, le régime incitatif des secteurs prioritaires, celui des régions auxquelles l’Etat accorde un intérêt particulier et celui destiné aux investissements à caractère structurant.
En somme, l’Algérie est devenue une destination de choix pour les investisseurs et les grandes firmes, estime le ministre, soulignant l’importance de l’accompagnement qu’offre le secteur de la Justice à tous les secteurs au vu de la dynamique algérienne en termes d’économie et d’investissement.
A. R.