Classée par le FMI dans dans le Top 5 des pays riches d’Afrique : L’Algérie avance à pas sûrs !

L’Algérie est l’un des pays les plus riches du continent africain, selon le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) publié récemment, qui présente les perspectives économiques régionales pour le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Afghanistan et le Pakistan. Avec un produit intérieur brut (PIB) nominal de 193,6 milliards de dollars en 2022, l’Algérie se classe au cinquième rang des économies africaines.

Par Nadjib K.

La richesse de l’Algérie repose essentiellement sur ses ressources naturelles, notamment le pétrole et le gaz, qui représentent plus de 90% de ses exportations et plus de 60% de ses recettes budgétaires. Etant le premier producteur de gaz naturel et le troisième producteur de pétrole du continent, notre pays dispose également de ressources minérales importantes, telles que le fer, l’uranium, l’hélium ou le phosphate.

Bénéficiant de la hausse des cours des hydrocarbures sur le marché international, qui a permis d’accumuler des réserves de change importantes, estimées à 97,3 milliards de dollars à fin 2022, soit l’équivalent de 19,8 mois d’importations, l’Algérie a également réduit sa dette publique, qui est passée de 72,4% du PIB en 2019 à 52,4% du PIB en 2022, grâce à une politique budgétaire prudente et à une meilleure mobilisation des recettes non pétrolières, indique le même rapport. Elle affiche, ainsi, un excédent du compte courant de 3% du PIB en 2023, après avoir enregistré un déficit de 9,9% du PIB en 2019, en raison de la baisse des importations et de la reprise des exportations, ajoute le rapport du FMI.

L’Algérie a investi dans le développement de ses infrastructures

L’Algérie a également investi dans le développement de ses infrastructures, de son secteur industriel et de son capital humain. Elle a, en effet, lancé de grands projets structurants, tels que la réalisation d’autoroutes, de métros, de tramways, de barrages, de centrales électriques, de ports, d’aéroports, de logements, d’hôpitaux ou d’universités Elle a également mis en œuvre des programmes de soutien à la diversification de son économie, notamment dans les domaines de l’agriculture, du tourisme, des énergies renouvelables, de la numérisation ou de l’innovation. Accordant une attention particulière à l’amélioration de la qualité de l’éducation, de la santé, de la protection sociale et de l’inclusion financière de sa population, comme le reconnaît la Banque africaine de développement (BAD) dans son rapport sur les perspectives économiques en Algérie, le pays s’installe désormais sur une perspective positive.

Des indicateurs de développement humain satisfaisants

D’autre part, l’Algérie affiche des indicateurs de développement humain satisfaisants, avec un indice de 0,745 en 2021, qui la classe au 91e rang mondial et au 6e rang africain, selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Effectivement, et grâce à une politique volontaristes des hautes autorités de l’Etat, le taux de pauvreté a été réduit de manière significative, passant de 5,5% en 2011 à 1,4% en 2019, selon la BAD. C’est également le cas du taux d’alphabétisation, qui est passé de 80% en 2012 à 87,2% en 2018, selon l’UNESCO, sans oublier, en outre, le renforcement de l’accès à l’eau potable, à l’électricité, à l’assainissement, à l’internet et aux services financiers, selon la Banque mondiale.

Toutefois, et selon plusieurs analystes, l’Algérie fait face à des défis importants pour assurer la pérennité et la résilience de son modèle de développement. Elle reste toujours et en dépit des énormes efforts consentis, fortement dépendante de la rente des hydrocarbures, qui la rend vulnérable aux fluctuations des prix sur le marché mondial. Elle doit également faire face à une transition démographique, qui se traduit par une forte pression sur le marché du travail, les services publics et les systèmes de retraite. En ce sens, l’on s’accorde à dire que le pays doit relever les défis liés à la transition écologique, à la diversification de son économie, à la compétitivité de son secteur privé, à la modernisation de son administration et à la lutte contre la corruption.

L’Algérie dispose de nombreux atouts

L’Algérie dispose néanmoins de nombreux atouts pour relever ces défis et renforcer sa position parmi les pays les plus riches d’Afrique. Elle dispose en effet, d’un potentiel économique considérable, d’une population jeune et dynamique, d’une stabilité politique et sécuritaire, d’une position géographique stratégique et d’une relation privilégiée avec ses partenaires régionaux et internationaux. 

En ce sens, et conscients de l’impératif de poursuivre ses efforts de réforme et de transformation, en s’appuyant sur le dialogue, la concertation et la participation de tous les acteurs de la société, le président Abdelmadjid Tebboune a, depuis son élection en décembre 2019,  engagé une série de réformes visant à instaurer une «Algérie nouvelle», rompant avec les pratiques de l’ancien régime sous le défunt président Bouteflika. Parmi ces réformes, la plus emblématique est sans doute la révision constitutionnelle, adoptée par référendum en novembre 2020, qui consacre la séparation et l’équilibre des pouvoirs, le renforcement de l’indépendance de la justice, la protection des droits et des libertés, la promotion de la diversité culturelle et linguistique, et la lutte contre la corruption. 

Une Algérie démocratique, moderne et prospère

Le président Tebboune a également lancé des réformes dans les domaines économique, social, sécuritaire, diplomatique et culturel, en s’appuyant sur le dialogue, la concertation et la participation de tous les acteurs de la société, mettant ainsi en place des mécanismes de consultation, tels que le Comité national d’experts pour l’élaboration du projet de révision constitutionnelle, le Comité national de concertation et de dialogue, le Conseil national économique, social et environnemental, ou encore le Conseil présidentiel pour la société civile. 

A travers cette politique avisée, il a favorisé l’ouverture du champ politique et médiatique, tout en réaffirmant, à chaque occasion, sa volonté de répondre aux aspirations du peuple algérien, exprimées lors du mouvement populaire du 22 février 2019, et de construire une Algérie démocratique, moderne et prospère.

D’ailleurs, et selon les prévisions du FMI, le PIB de l’Algérie devrait continuer à croître en 2024, pour atteindre 240,8 milliards de dollars, soit une augmentation de 7,5% par rapport à 2023. Ce chiffre confirmerait la reprise de l’économie nationale, qui aurait dépassé le niveau d’avant la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Ceci dit, notre pays est en mesure de conserver sa place de quatrième économie africaine, derrière l’Égypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud, qui afficheraient respectivement des PIB de 431,9 milliards, 419,3 milliards et 405,6 milliards de dollars en 2024.

N. K.

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