Quel que soit son emplacement, une fois le logement AADL réceptionné par son bénéficiaire, c‘est la désillusion, souvent la colère. Murs inclinés, faïence qui se décolle, sol gondolé avec du carrelage ma placé, c’est pratiquement dans cet état que les nouveaux propriétaires trouvent leurs logements tant attendus. Pour beaucoup, en plus des dettes pour payer le logement, ils devront encore s‘endetter pour réparer les malfaçons. La colère en est souvent la conséquence, et des manifestations de protestations ne sont pas rares.
Par Nahida Lyna
La presse, tant nationale que régionale, a souvent fait écho de cette situation, sans qu’aucune amélioration ne soit constatée, et les acquéreurs continuent de payer au prix fort un toit qu’ils devront remettre aux normes.
Ce problème est si récurent, que des locataires en sont venus à ester l’AADL en justice pour «manquements et non-respect des clauses contractuelles».
Par exemple, à la cite AADL 831 lgts Ouled Larbi (Sidi Abdallah), les bénéficiaires exigent une commission technique. Le site, situé à la lisière ouest de la capitale, cumule les lacunes et manque de toutes les commodités devant hisser le cadre de vie des bénéficiaires à un rang acceptable.
En effet, cela fait plus de six mois que les nouveaux habitants du site situé à 40 km à l’extrême ouest de la capitale, crient à l’arnaque et dénoncent les graves malfaçons dans la réalisation des logements qui leur ont été attribués durant le mois de juillet de l’année écoulée, à l’occasion de la célébration de la fête de l’Indépendance.
De nombreux sites, en effet, sont dans un état déplorable engendré par les malfaçons flagrantes, notamment, l’étanchéité murale et celle des terrasses, le manque de drainage d’eaux pluviales et d’éclairage, des ascenseurs qui ne fonctionnent plus depuis une année, voire, deux ans…
Plusieurs d’entre elles sont dans un état déplorable, engendré par les malfaçons flagrantes qui ont surgi juste quelques mois après que les bénéficiaires eurent pris possession de leurs appartements. Certaines menacent même la vie de ces derniers.
Des centaines de plaintes, évoquant des problèmes d’étanchéité, de manque de drainage d’eaux pluviales, des ascenseurs qui ne fonctionnent plus depuis une année voire deux ou trois ans et autres anomalies… ont été formulées par les locataires et déposées sur les bureaux des services concernés de l’AADL. Les gérants des sites reconnaissent bel et bien l’existence de toutes ces irrégularités. Dans pareil cas, l’entreprise réalisatrice liée par contrat décennal avec le maître de l’ouvrage devra apporter les réparations nécessaires conformément à la réglementation en vigueur.
Sauf que, de multiples problèmes persistent toujours dans les cités, telles que les Bananiers, Ouled Fayet, El-Achour et Kouba (ex-Gué-de-Constantine)…Les locataires continuent à payer les charges alors que les prestations que devait assurer Gest-Immo, une filiale de l’AADL, sont lamentablement médiocres, voire, quasiment inexistantes. A ce jour, le problème persiste et ne semble pas trouver d ‘issue, tant que ces malfaçons sont toujours de mise.
R. H.