Warning: mysqli_query(): (HY000/1194): Table 'wp_options' is marked as crashed and should be repaired in /home/ecotimesdz/public_html/wp-includes/class-wpdb.php on line 2351
Changement à la tête du gouvernement : Priorité à l’économie - ECOTIMES

Changement à la tête du gouvernement : Priorité à l’économie

La désignation d’un premier ministre, en la personne d’Aymen Abderrahmane, à orientation plus économique que politique, ne faisait plus de doute depuis déjà quelques jours. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui installe l’ex-ministre des Finances au Palais de l’avenue Docteur Saadane, confirme l’option d’aller vers un gouvernement dont la tâche principale est le rétablissement des équilibres économiques et le placement du pays sur la voie de la relance.

Ainsi, et au moment où les consultations politiques se poursuivaient à la Présidence avec les représentants de la classe politique, représentés à la Chambre basse du Parlement, décision a été prise de nommer un nouveau Premier ministre qui, dans le cadre de la mission dont il est chargé, à savoir, proposer un staff gouvernemental, devra poursuivre les consultations politiques engagées la semaine dernière par le chef de l’Etat, himself. Mais, le nouveau Premier ministre n’aura d’yeux, désormais, que pour la donne économique. Bien placé pour connaitre la pesanteur d’une situation financière contraignante pour le pays, dans une conjoncture particulière, comme celle que nous vivons, le nouveau patron du gouvernement sait aussi qu’il n’a pas de vraies marges de manœuvres. La situation est pour le moins compliquée sur le plan économique, et ce n’est absolument pas pour demain qu’on pourrait espérer une véritable relance. Doublement impactés, tant par les effets de la crise sanitaire et son corolaire de crise planétaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets, l’Algérie qui voit ses ressources -réserves de change et recettes pétrolières- fondre comme neige au soleil, doit plus que jamais, puiser dans le génie de ses responsables.

Un choix judicieux…

Le marasme économique qui ne fait plus de doute, en ce moment, et ses éventuelles répercussions sur le front social, semble guider la démarche du Président qui, de part cette nomination, montre qu’il ne se perd pas en conjectures. Les enjeux sont connus, et ce n’est qu’avec une véritable politique de redressement économique qu’on pourra espérer se sortir à bon compte. Ainsi, mettre un financier à la tête de l’Exécutif, signifie clairement que le temps n’est plus à la dérobade, encore moins aux discours triomphalistes. La réalité est dure, mais c’est la réalité. Et à situation exceptionnelle, des mesures exceptionnelles. 

Les vulnérabilités de notre économie sont nombreuses, et les solutions qui s’offrent ne sont pas des moins douloureuses. Le risque d’un krach financier n’est pas à écarter, vu les circonstances et la conjoncture actuelle. Ceci dit, il vaudrait mieux s’y préparer, car comme disait l’adage, il y a deux sortes d’institutions : celles qui sont en crise et celles qui vont le devenir. Par conséquent, et à plus forte raison lorsque les déséquilibres sont largement prévisibles, il vaut mieux s’y préparer. Et c’est là où réside le secret de ce choix de nommer un financier chevronné à la tête du gouvernement. Un choix que d’aucuns estiment comme étant judicieux.  

Pour s’en convaincre, il suffirait de regarder de très près les chiffres de la Banque centrale, laquelle fait état d’une chute alarmante des liquidités bancaires. D’autre part, si on tient compte du déficit budgétaire prévu par la LFC 2021 (près de 3.311 milliards de dinars) ; l’amenuisement des réserves de change (estimées à fin mars dernier à moins de 60 milliards de dollars) ; les besoins énormes en matière de financement de l’économie et des transferts sociaux ; du ralentissement de l’activité économique et de son impact sur les recettes fiscales et parafiscales ; tout indique que la tâche n’est pas mince pour Benabderrahmane et son gouvernement. Wait and see…

Lyazid Khaber

Quitter la version mobile