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Certification et valorisation des produits de terroir en Algérie : Etat des lieux et perspectives - ECOTIMES

Certification et valorisation des produits de terroir en Algérie : Etat des lieux et perspectives

Certification et valorisation des produits de terroir en Algérie : Etat des lieux et perspectives

Le potentiel dont dispose l’Algérie en matière de produits de terroir est immense et représente une opportunité rare qui pourrait être exploitée aussi bien sur le plan de l’autosuffisance alimentaire que sur celui de l’exportation de produits alimentaires bénéficiant d’une certification et de signes de qualité spécifiques.

Synthèse A. R.

Dans un article intitulé : « État des lieux de la certification du produit de terroir en Algérie », publié dans la revue « ASJP », trois chercheurs algériens, à savoir Troudi Hadjer et Abdelhamid Mehri de l’Université Constantine 2, ainsi que Darem Rabah et Lounissi Ali de l’Université Blida 2, ont mis en avant les efforts de l’Algérie pour la promotion de ce type de produits.

Ils ont également présenté le cadre institutionnel et législatif mis en place pour valoriser les produits de terroir à travers la certification. Enfin, ils ont souligné les contraintes liées à ce processus.

En effet, de multiples initiatives ont été lancées par l’État, notamment des programmes et des politiques visant à améliorer la qualité des produits alimentaires et à promouvoir l’agriculture biologique. L’objectif principal de cette recherche est de répondre à la question suivante : quels sont les dispositifs législatifs et institutionnels mis en place par l’État algérien pour encadrer la normalisation, les appellations d’origine et les certifications relatives aux produits de terroir ?

Les chercheurs rappellent que, depuis les années 1980, l’Algérie dispose d’un dispositif de gestion de la qualité, couvrant deux aspects essentiels : la protection du consommateur et l’assurance de la qualité des produits et services (certification, auto-contrôle, normalisation, protection phytosanitaire, accréditation des laboratoires).

De nouveaux organes, textes juridiques et missions ont été mis en place afin de promouvoir la qualité des produits, la sécurité alimentaire et la transparence commerciale, dans le cadre d’une démarche institutionnelle globale. Une réglementation spécifique a été élaborée pour plusieurs filières : oléicole, dattière, vitivinicole, fruits et légumes primeurs, etc.

Afin de renforcer le dispositif de reconnaissance de la qualité des produits agricoles par des signes distinctifs liés à l’origine (indications géographiques et appellations d’origine), le jumelage est envisagé comme une stratégie d’aménagement territorial.

Cette approche vise à préserver l’activité économique locale, à lutter contre la délocalisation des activités et la désertification rurale, tout en favorisant une production durable et respectueuse de l’environnement.

« L’objectif principal du jumelage est la mise en œuvre de la reconnaissance de la qualité des produits agricoles du terroir par l’appellation d’origine (AO) et l’indication géographique (IG). Les objectifs spécifiques du jumelage sont de renforcer les capacités institutionnelles et organisationnelles du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MADR) dans le cadre de la mise en place d’un système de reconnaissance et de protection des signes distinctifs de qualité des produits agricoles liés à l’origine (IG et AO) », expliquent les chercheurs.

La faiblesse du cadre institutionnel local

Malgré ce dispositif, plusieurs contraintes structurelles et techniques entravent la production locale.

Les chercheurs soulignent que seuls les organismes institutionnels classiques (daïra, wilaya, département) sont impliqués dans le développement local, tandis que la société civile demeure absente. Le manque de participation des acteurs locaux fait apparaître le développement local comme un outil d’assistance centralisé plutôt qu’un processus participatif. De plus, la faiblesse des organisations professionnelles et des institutions rurales constitue un obstacle majeur.

Les institutions de développement local ne sont pas encore en mesure de prendre en charge les importants programmes de développement rural. Ces institutions comprennent notamment les organisations culturelles et sociales, les relais politiques et les administrations.

Par ailleurs, les chercheurs mettent en avant les contraintes liées au développement local et au mode participatif. Ils relèvent la faiblesse des relations entre les populations rurales et le cadre institutionnel, ainsi que le très faible niveau de participation de ces populations. De surcroît, des problèmes infrastructurels persistent, notamment dans les domaines de la santé, des transports, de l’écoulement des marchandises et de la scolarisation.

Le potentiel agricole des zones rurales montagneuses et de piémont en Algérie est malheureusement sous-exploité et mal valorisé. Il souffre non seulement d’un manque d’approvisionnement en facteurs de production, mais aussi d’une déficience en infrastructures de commercialisation, en promotion et en distribution.

Les chercheurs soulignent également les difficultés d’émergence des labels de qualité spécifique. Dans le cas de l’Algérie, il est indispensable de surmonter les contraintes territoriales et institutionnelles pour parvenir à une labellisation efficace et reconnue des produits de terroir.

A. R.

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