La certification de 8 laboratoires d’évaluation de la conformité des produits, activant sous la tutelle du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations (Mcpe), sera effective à partir de 2022.
C’est ce que vient d’annoncer le directeur général (DG) de l’organisme algérien d’accréditation (Algerac), Noureddine Boudissa, lors de son passage, hier dimanche 19 décembre 2021, sur les ondes de la Radio nationale.
Ce nombre s’ajoute aux 130 organismes et entreprises déjà accrédités par Algerac, en sus des 70 organismes en cours d’accréditation. Objectif à atteindre : accréditer 240 organismes.
Parmi les 8 laboratoires, Noureddine Boudissa, a cité le Centre algérien du contrôle de la qualité et de l’emballage, situé dans la wilaya de Constantine, et le laboratoire national d’essais basé à Sidi Abdallah (Alger), dont la mission est le contrôle de la conformité des produits, dont ceux dédiés aux équipements de chauffage.
Par secteur d’activité, Algerac envisage d’accréditer les organismes activant dans le secteur de la santé.
Boudissa a annoncé, dans ce cadre, la signature d’une convention, déjà validée par l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (Anpp), visant l’intégration de l’accréditation dans les activités de la santé.
Cet objectif concrétisé, l’Algérie deviendra l’un des «rares» pays en Afrique à avoir lancé la certification biologie-médicale, dont se conformeront, désormais, tous les laboratoires d’analyses biologiques et médicales, exerçant sur le territoire national.
Déjà, quelques-uns de ces laboratoires sont en voie d’être accrédités.
Aussi, et c’est une première en Algérie, Noureddine Boudissa a révélé le lancement d’une nouvelle norme, ISO 13485, destinée à la certification des dispositifs médicaux.
En ce que concerne la normalisation dans l’amélioration de l’exportabilité des produits algériens, le DG d’Algerac, a rappelé l’importance de la qualité des produits algériens afin d’être compétitifs à l’international. D’ailleurs c’en est le vœu de beaucoup d’intervenants dans la chaine des valeurs du secteur agricole, si on ne prend pour exemple que celui-ci.
En effet, lors de la 1ère édition du Salon national du commerce transfrontalier, qui s’est tenu du 11 au 13 décembre 2021, dans la wilaya d’El Oued, des exportateurs de dattes, de tomates et de pommes de terre, ont, chacun dans son domaine d’activité, étaient unanimes sur deux facteurs déterminants pour la réussite de l’exportation. Le premier, l’ouverture des frontières terrestres avec la Libye, à partir de Debdeb, dans la wilaya d’Illizi, et avec la Tunisie, via la région de Taleb-Larbi, dans la wilaya d’El Oued. Le second, se voir délivrer des certificats de conformité, faisant office de ‘’label’’ des produits algériens destinés à l’exportation. Outre le cachet de souveraineté que ce document requiert, il permet aux produits d’avoir le ‘’statut’’ de concurrent loyal en terre étrangère et, surtout, d’être reconnu.
Pour sa part, un expert agricole, Ahcen.Z, : «l’Algérie ne reçèle pas un organisme de certification aux normes internationales. Ce qui fait qu’en cette conjoncture, le marché africain est beaucoup plus important pour l’Algérie, celui de l’Europe étant plus exigeant.»
Zoheir Zaid