À l’approche de la campagne de moisson-battage, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche se prépare. Des mesures ont été déjà prises pour garantir la réussite de la campagne moisson-battage, qui sera lancée prochainement. La mobilisation de tous les moyens est requise, s’agissant principalement de la mobilisation des équipements nécessaires et des moyens de transport, en sus du renforcement des capacités de stockage.
Par Akrem R.
Dans ce cadre ambitieux, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, en collaboration avec l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), a mis en œuvre un dispositif complet afin de garantir la collecte, le transport et le stockage des grains à travers tout le territoire national.
Parmi les mesures les plus significatives, on note l’augmentation des capacités de stockage des cé- réales. Le gouvernement a pris des mesures concrètes pour répondre aux besoins accrus de cette campagne, en mobilisant plus de 300 centres de stockage intermédiaires.
Dix de ces centres ont déjà été livrés, et le ministre de l’Agriculture a annoncé que 312 autres seront opérationnels avant le début de la moisson. Cette expansion permettra de réduire considérablement les risques de pertes après la récolte.
Ces nouvelles infrastructures, réparties sur l’ensemble du territoire, sont conçues pour améliorer la gestion des flux de grains, en particulier dans les régions à forte production. Cette initiative reflète la volonté des autorités de garantir une collecte efficace et sécurisée, tout en optimisant le stockage afin de préserver la qualité des récoltes.
Mobilisation de 15 000 moissonneuses-batteuses
Pour assurer le bon déroulement de la campagne de moisson, l’OAIC a également déployé un impressionnant parc de matériel agricole. Ce ne sont pas moins de 1 500 moissonneuses-batteuses qui seront mises en service dans tout le pays, soutenues par plus de 4 000 camions dédiés au transport des grains vers les centres de stockage.
Une partie de ces véhicules appartient à l’office, tandis qu’une autre est constituée de matériel loué auprès d’opérateurs privés.
Cette organisation rigoureuse a pour objectif d’assurer une logistique fluide et de réduire les délais entre la récolte et le stockage, un défi majeur pour une campagne de cette envergure. La coordination entre les différentes parties prenantes, (producteurs, transporteurs et gestionnaires de stockage) est essentielle pour garantir l’efficacité du processus.
Conscient des enjeux cruciaux de cette campagne, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a réuni en début de semaine les principaux acteurs du secteur.
Cette rencontre a rassemblé des cadres de l’Office algé- rien interprofessionnel des céréales, de l’Institut national des grandes cultures, ainsi que des représentants du secteur privé impliqués dans les programmes agricoles stratégiques.
Lors de cette réunion, le ministre a insisté sur l’importance de la mobilisation anticipée des moyens matériels et humains, ainsi que sur la mise en place de plans de maintenance des moissonneuses pour éviter toute panne en cours de campagne. Il a également souligné la nécessité de coordonner les efforts pour sécuriser les récoltes, notamment en ce qui concerne le transport et le stockage.
Pour accompagner cette démarche, des réunions ré- gionales ont été organisées dans les wilayas de Mostaganem, Timimoun et Ouargla, afin de sensibiliser les acteurs locaux aux bonnes pratiques de gestion de la récolte et du stockage.
Début de la campagne en Mai prochain
La campagne de moisson commencera début mai dans les wilayas du Sud, avant de s’étendre progressivement aux régions du Nord à la fin du même mois. Elle prendra une ampleur nationale en juin, avec une attention particulière portée aux zones des Hauts Plateaux, réputées pour leur production d’orge. Cette organisation par phases permettra de mieux gérer l’afflux des récoltes et d’optimiser l’utilisation des moyens logistiques.
Au-delà de la récolte elle-même, cette stratégie s’inscrit dans une vision plus large de garantie de la sécurité alimentaire du pays. En augmentant les capacités de stockage et en optimisant les opé- rations logistiques, le gouvernement vise à réduire la dépendance aux importations et à valoriser la production nationale.
L’amélioration des infrastructures de stockage constitue également un levier crucial pour prévenir les pertes post-récolte, un enjeu majeur pour maximiser les rendements agricoles. La campagne de récolte 2024-2025 représente donc un défi majeur pour le secteur agricole algérien.
Grâce à une préparation minutieuse et à une mobilisation sans précédent des moyens humains et matériels, l’Algérie se donne les moyens de réussir cette saison stratégique et de consolider son indépendance alimentaire.
A. R.