Un syndicat de l’Education vient de demander la revalorisation des salaires à pas moins de 65000 DA. En effet, l’Unpef (Union nationale les personnels de l’édecation et de le formation), qui dit ne pas apprecier le vote des subventions des produits de large consommation, remet ainsi sur le tapis la question lancinante de la revolarisation du Smig, en un conteste de forte tension sociale qu’exacerbe une inédite flambée des prix d’une sérieu de produits, dont ceux de base des citoyens.
Par Reda Hadi
Faiblesse du pouvoir d’achat, augmentation du coût de la vie… les Algériens ne cessent de reclamer une revaorisation du Smig. A ce sujet, la derniere augmentation du Smig date de Juin 2020, mais jugée déjà, à l’époque insuffisante par toutes les categeries professionnelles et sociales, dont certains secteurs reclamaient, à ce mement là, pas moins de 35000 DA.
Toutes les etudes comparatives le prouvent: le niveau des salaires en Algérie est inférieur à celui du Maroc et de la Tunisie. Autrement dit, les salariés algériens sont moins payés que leurs homologues marocains et tunisiens. Le Salaire national minimum garanti (Snmg), appliqué chez nous ne dépasse pas, en effet, les 100 euros (20000 DA), suite à sa derniere révision à la hausse, il est de 164 euros au Maroc et de 178 euros en Tunisie. Selon ces mêmes etudes, nous sommes loin derrière la Palestine, elle-même. Aussi et selon ces données, le salarié payé au Snmg en Algérie, ne peut, réellement, subvenir aux besoins de sa famille que durant une semaine.
Equation compliquée
La levée des subventions, malgré les assurances du President Tebboune , a mis le feu aux poudres, et pratiquement tous les syndicats sont montés au créneau, pour denoncer la dégradation des conditions de vie, et la faiblesse du pouvoir d’achat. Néanmoins, si pour l’Agérien moyen, l’augmentation du Smig ne devrait pas poser poblème, pour les economistes, l’équation n’est pas, pour autant, aussi simple. Selon eux, plusieurs paramètres sont à prendre en consideration, dont celui du dépoussierage du marché du travail.
Billel Aouali, economiste et consultant, nous a precisé à ce sujet que «Jusqu’à une date récente, l’Algérie a été l’un des pays au monde, à revenu par tête similaire, les plus touchés par le chômage. Le niveau du chômage a doublé, atteignant plus de 20 % de la population active. Bien que le taux de chômage ait, selon l’Office national des statistiques (ONS), connu une baisse sensible au cours des dernières années, la question de la création d’emplois reste au cœur de la problématique du développement en Algérie. L’exclusion du marché du travail affecte particulièrement les catégories vulnérables, parmi lesquelles, les jeunes à la recherche du premier emploi, alors que plus de 25 % de l’emploi est non structuré ou informel. Aussi, le problème du marché tant qu’il reste pendant, il n’est pas théoriuement possible d’ajuster des salaires sur de simples propositions ou constatations. Les causes de ce sous-emploi peuvent être cherchées dans la nature des institutions qui régulent le marché du travail. L’argent du Trésor public ne peut provenir que des impôts et taxes prelevés. Or, si l’immense masse d’argent échappe au pouvoirs publics, il sera difficile d’en trouver et le pétrole ne peut tout résoudre», et de préciser, toutefois: »Ce qui n’enleve en rien la légitimité de la revendication d’augmenation qui est exprimée»
Mustapha Zebdi Président de l ‘Apoce: «Il faut une révision à la baisse de la TVA»
Le président de l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, plaide, quant à lui, pour une révision à la baisse de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), imposée sur des produits de large consommation pour assurer la maitrise du marché et protéger le pouvoir d’achat du citoyen.
Si le président de cette organisation n’a pas abordé la question de la revalorisation du Smig, il souligne, néanmoins, que la demrache de son organisation est de trouver le moyen le plus rapide pour ajuster le pouvoir d’achat des consommateurs. «La hausse des prix enregistrée sur le marché national depuis quelque temps, souligne la nécessité de revoir à la baisse, voire, supprimer la TVA imposée sur certains produits de large consommation pour protéger le pouvoir d’achat du citoyen et de fixer une marge de bénéfice pour certains produits de base, en actualisant leur prix référentiel. A cela s’jouterait la création d’un dispositif national pour la protection du consommateur devant assurer la prospection du marché et la coordination entre les secteurs, ce qui constitue, désormais, une nécessité impérieuse pour la maitrise des prix et la régulation des transactions commerciales ».
Propos recueillis par Réda Hadi