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Aviculture en Algérie : Une filière toujours fragile - ECOTIMES

Aviculture en Algérie : Une filière toujours fragile

Aviculture en Algérie : Une filière toujours fragile

Sur les vingt dernières années, la production mondiale du poulet de chair a doublé, l’accroissement étant visible sur tous les continents même si l’augmentation la plus forte est observée en Asie. Sur la même période, la population mondiale a augmenté de 20%. En Algérie, la filière avicole constitue, après les filières « céréales » et « lait », l’épine dorsale du complexe agro – alimentaire algérien.

Par Akrem R.

En effet, l’aviculture contribuait, en 2007, pour 0,77 et 9,84 %, respectivement, dans la valeur de la Production Intérieure Brute Agricole. La filière avicole représente, en outre, un enjeu économique et social fort important en ce sens qu’elle représente : une source d’approvisionnement privilégiée en protéines animales des populations urbaines, des catégories sociales à bas revenus et des salariés (la consommation annuelle de viande blanche est en moyenne de 11 kg/habitant) et un facteur de stabilisation sociale.

En effet, selon le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural algérien, la filière avicole représente, en 2013, près de 100 000 emplois directs dont 20 000 éleveurs de poulets de chair. Globalement, on rencontre la coexistence de secteurs privé et public intervenants à tous les niveaux de la filière.

Sur le plan des performances, elle reste encore fragile et très sensible aux variations des facteurs aussi bien endogènes qu’exogènes.

Depuis 1980 un développement notable soutenu par rune politique publique incitative. Cette dynamique a été toutefois contrariée par la mise en œuvre du programme d’ajustement structurel (1994-1998) qui a affecté négativement la croissance de la production avicole.

L’aviculture algérienne a bénéficié dès les années 70 d’importants investissements qui lui ont permis d’évoluer très rapidement vers un système de production de type intensif et de ce fait, assurer à la population un apport privilégié en protéines animales.

En effet, selon les derniers chiffres de l’Office national des statistiques (ONS) pour la période allant de 2009 à 2021, les viandes de volailles et les œufs détiennent une part évaluée à 21,6 % dans l’ensemble de l’indice de la production animale.

La part la plus importante dans la production de viande de volailles et d’œufs est détenue seule par la viande de poulet, avec 58,8 %. Le reste se ré- partit entre les œufs frais (28,1 %), la viande de dinde (11,3 %) et les autres viandes de volailles (1,8 %).

Forte de baisse de la production en 2021

Après avoir connu un indice record de 113,5 en 2019 avec une variation annuelle de +5,3 %, l’indice des viandes de volailles et œufs a accusé des baisses consécutives. Il est passé de -5,9 % en 2020 à une forte régression de – 16,2 % en 2021.

Hormis la production des autres viandes de volailles, qui a atteint son indice record de 140,0 avec une hausse considérable de +13,4 % en 2021 par rapport à l’année précédente, tous les autres produits ont enregistré des baisses, particulièrement la viande de dinde (-36,1 %), la viande de poulet (-19,9 %) et les œufs, avec une variation de –1,4 %.

Dans le détail, la production avicole a connu une nette augmentation durant la période de 2009 à 2015, passant de 2,092 millions de quintaux en 2009 à près de 5 millions de quintaux (4,96 millions) en 2015. La production avicole a poursuivi sa croissance durant les années 2016 jusqu’à 2019, où la production nationale a atteint son plus haut niveau avec 5,7 millions de quintaux.

Toutefois, la filière avicole, confrontée à de nombreux problèmes organisationnels et à d’autres défis liés à la hausse des prix des intrants avicoles, notamment le maïs et le prix des poussins, a vu sa production reculer à 5,4 millions de quintaux en 2020 et à 4,3 millions en 2021.

Cette baisse de production a eu un impact sur les prix de la volaille sur le marché, où le kilogramme de viande blanche avait atteint 450 DA/kg.

Une série de mesures a été prise par le gouvernement pour relancer la filière avicole, en accordant des avantages aux éleveurs (exonération de TVA sur les intrants et produits avicoles).

Une mesure qui a commencé à porter ses fruits sur le terrain. En effet, les prix de la viande blanche sont en baisse, se stabilisant à 350 DA/kg, et les œufs à 15 DA/unité, après avoir atteint auparavant 25 DA/unité.

L’élevage du poulet de chair

Par ailleurs, plusieurs aspects essentiels de l’élevage de poulet de chair ont été identifiés par deux chercheurs algériens en matière de l’élevage, la construction des bâtiments et le choix des souches.

Il est crucial de respecter les règles de conduite d’élevage des poussins de chair pour obtenir une meilleure production de viande blanche et atteindre l’autosuffisance alimentaire. La production est influencée par plusieurs facteurs : Facteurs zootechniques : L’implantation et la conception des bâtiments sont souvent mal maîtrisées.

La conduite d’élevage est également affectée par un manque de mesures hygiéniques adéquates, telles que le vide sanitaire, la qualité de la litière, ainsi que les problèmes d’humidité et de ventilation. Malgré ces défis, l’élevage du poulet de chair est généralement conduit dans des conditions relativement bonnes.

Génétique des souches : Le choix de poussins de mauvaise qualité ou en mauvaise santé dès leur sortie du couvoir peut compromettre la production. Certaines pathologies peuvent apparaître au cours de l’élevage si les mesures prophylactiques ne sont pas respectées.

L’hygiène du bâtiment, qui doit rester sèche pour éviter le développement de germes pathogènes, est particulièrement importante. En somme, pour réussir un élevage avicole, il est essentiel de respecter toutes les normes de conduite d’élevage.

A. R.

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