Avec une nouvelle aide financière de 3,5 milliards DA : L’Etat à la rescousse de l’ENIEM

Usine ENIEM Tizi Ouzou

La relance des entreprises publiques en difficulté est au centre des priorités du gouvernement. De nouvelles mesures ont été prises pour la relance de certains groupes industriels, tels que l’ancien fleuron de l’industrie nationale, à savoir, l’Enterprise Nationale des Industries de l’Electroménager (ENIEM).

Par Akrem R.

Cette dernière, eneffet, vient de bénéficier d’une aide financière importante de3,5 milliards de DA par l’Etat. L’annonce a été faite, hier lundi, par le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, depuis la wilaya de Tizi-Ouzou, où il a effectué une visite de travail et d’inspection.

«Après la présentation d’un plan de redressent par les responsables de l’Eniem, l’Etat a décidé d’octroyer une subvention de 3,5 milliards de DA pour la relance de l’activité de l’entreprise qui connait d’énormes difficultés depuis quelques années», a-t-il indiqué, en rappelant au passage les efforts colossaux de l’Etat pour la sauvegarde de ce fleuron de l’industrie nationale.

Des instructions fermes ont été données aux dirigeants de l’entreprise afin d’utiliser cette enveloppe pour produire de la valeur et garantir la pérennité de l’activité.

Un message clair de Ali Aoun aux responsables de l’Eniem pour que cette aide financière soit une bouffée d’oxygène pour la relance de activités de l’Enterprise et non pas pour le paiement des arriérés de salaires ou autres.

Il a, à ce propos, interdit à cette entreprise toute activité de sponsoring au profit des clubs sportifs et autres activités. «Chaque dinar devra être utilisé au profit de l’entreprise», a-t-il dit.

«Suite aux instructions de Monsieur le président de la république qui a tenu à ce que ce complexe retrouve la place naturelle qu’il a occupée jusqu’aux années 2008 /2010, des efforts colossaux ont été faits de par l’enveloppe financière conséquente qui a été mise à sa disposition.Une enveloppe qu’il va falloir utiliser d’une manière sérieuse et rationnelle pour la production et non destinée à la masse salariale à l’effet de garantir la pérennité de ce complexe auquel on tient beaucoup», a expliqué le ministre.

En effet, il n’y aura aucun nouveau plan social pour l’ENIEM a-t-il souligné. Mieux, il avancera de nouvelles perspectives d’emplois « dès que le complexe redémarra d’une manière satisfaisante, il pourra offrir encore des postes de travail et pourquoi pas garantir une main d’œuvre au niveau local ».

Le ministre a insisté sur la durabilité et la pérennité du partenariat déclarant que sont «finis les partenariats accordéons ». Il a instruit les cadres de l’entreprise pour un suivi rigoureux des partenariats signés avec des groupements chinois, turcs et libanais.

«Des objectifs très clairs doivent être fixés à même d’atteindre les performances du groupe», insiste-t-il. Avec l’ouverture du marché national à l’importation massive et l’ouverture de plusieurs unités d’assemblage d’électroménager depuis 2018, l’ENIEM comme beaucoup d’autres entreprises publiques à l’instar de l’ENIE à Sidi Belabbès, a vu sa production baisser et cumulant des dettes avoisinant les 5 milliards de DA.

Un plan de rééchelonnement est en vigueur depuis 2021, dont les résultats commencent à apparaitre. La balle dans le camp des gestionnaires de l’ENIEM Optimiste, Aoun a émis le vœu de voir dès cet été la commercialisation du nouveau climatiseur qui « ne serait qu’au plan local en attendant sa généralisation au mois de mars 2025 comme prévu dans l’agenda de l’entreprise ».

Et d’ajouter : «Il faut marquer votre présence avec ce nouveau produit au moins au niveau de la région. La balle est chez vous. Vous avez les financements et l’accompagnement nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. J’insiste encore une fois sur l’application minutieuse des contrats de performance».

Tout en saluant, les efforts des autorités locales, des travailleurs et des cadres dirigeants pour la relance de l’entreprise, Aoun a indiqué qu’« il n’y a que le travail et la production pour la sauvegarde de ce complexe auquel nous tenons beaucoup».

Enfin, le ministre s’est montré très confiant dans l’avenir du complexe qui devrait connaitre des jours meilleurs dans l’intérêt de l’économie nationale et dans l’intérêt, surtout, des travailleurs de ce complexe qui ont beaucoup souffert.

Lors de sa visite aux ateliers du complexe, où ont été faites des présentations complètes sur le processus de production de réfrigérateurs et cuisinières, le ministre a exprimé sa profonde appréciation des efforts déployés par les travailleurs et les responsables de l’entreprise, qui ont abouti à la restauration de l’activité de production.

Il a, à cette occasion, souligné la nécessité de maintenir la nouvelle dynamique que connaît l’usine, en mettant l’accent sur la diversification des produits et l’amélioration du service après-vente de manière à répondre aux exigences du marché, ce qui est considéré comme prometteur, offrant de nombreuses opportunités de développement dans ce domaine.

Le Ministre a appelé au maintien et au développement constant des équipements de production, tout en suivant de près les différentes activités de l’usine occupant une superficie de 40 hectares et une capacité de production estimée à 44 000 unités.

A. R.

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