La nouvelle loi sur les hydrocarbures sera bientôt en vigueur. Les textes d’applications de cette loi, sur laquelle table l’Algérie pour l’augmentation de sa production en hydrocarbures, sont presque finalisés. Il ne reste que 3 textes sur les 38 existants, soit un taux d’avancement de 95%, dira le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab.
Par Akrem R.
S’exprimant sur les ondes de la radio nationale «Chaîne I», le ministre a affirme que son département s’est lancé, d’ores et déjà, dans une large campagne de sensibilisation et de promotion en direction des partenaires étrangers afin de gagner du temps et préparer le terrain aux nouveaux partenariats escomptés, à travers la loi sur les hydrocarbures.
«Nous avons rencontré des ambassadeurs de plusieurs pays afin de présenter la nouvelle loi, pour les inciter à venir investir dans notre pays», a-t-il souligné. À travers cette nouvelle loi, explique-t-il, l’Algérie veut reconstituer ses réserves, du fait que 60% de ces dernières sont déjà consommées.
Les réserves prouvées en matière de pétrole sont de 1340 millions de tonnes, soit 10 milliards de barils et à ce rythme actuel, «nous avons encore 27 années de production», a déclaré M. Arkab. En plus de ses réserves de brut, l’Algérie a quelque 2 368 milliards de mètres cubes de réserves en gaz, auxquels s’ajoutent 260 millions de tonnes de condensat, soit, l’équivalent de 4,1 milliards de tonnes de pétrole (Tep).
En effet, les efforts de la Sonatrach seront axés sur la prospection de nouveaux gisements (sources) et l’efficacité dans l’exploitation des champs pétroliers et gaziers. Les premiers appels d’offre avec cette nouvelle loi sont prévus d’ici le second semestre 2021.
Afin de réussir dans cette opération de la mise en application de cette nouvelle loi, l’Algérie compte s’appuyer sur l’expertise et l’accompagnement des partenaires italiens. Un accord a été déjà trouvé entre les deux parties, à travers l’envoi d’une équipe de technologues spécialisés en génie pétrolier.
Dans ce cadre, le ministre de l’Energie a fait savoir que les entreprises italiennes ont manifesté leur intérêt afin de nouer des partenariats, gagnant-gagnant, avec le groupe Sonatrach, notamment, dans le domaine de la prospection de nouveaux gisements. Le Pdg du groupe national, Sonatrach, Toufik Hakkar, avait récemment rappelle-t-on, effectué une visite de travail en Italie où il s’est entretenu avec le responsables du géant ENI, et ce, dans le but de redynamiser le partenariat dans ce domaine de recherche. Plusieurs opérations seront lancées, incessamment, dira dans ce cadre le ministre Akrab. Le partenaire français Total, lui aussi, a manifesté, indique-t-il son intérêt pour renforcer ses investissements dans ce domaine en Algérie.
6,8 milliards de dollars d’explorations en 3 mois
Évoquant les résultats réalisés par le groupe pétrolier national, le ministre a annoncé que la Sonatrach a réalisé un chiffre d’affaires de 6,8 milliards de dollars lors du premier trimestre de 2021. Un résultat «positif» comparativement à la même période de 2020, où les prix avaient atteint des niveaux très bas.
Cet indice encourageant, affirme Arkab, permettra d’atteindre les objectifs tracés, à savoir augmenter nos exportations à 28 milliards de dollars. Durant les trois premiers mois de 2021, la production nationale en hydrocarbure s’est nettement améliorée. Sonatrach a pu réaliser ce chiffre avec une production de l’ordre de 46,7 millions tonnes équivalent pétrole (TEP), dont 24 millions de tonnes destinées à l’export, alors que le reste est dédié à la consommation locale, un marché en plein expansion. Il est devenu même une source de préoccupation des pouvoirs publics. Des quantités énormes en gaz sont utilisées dans la production de l’électricité. Poursuivre, par conséquent, le même mode de consommation mettra l’Algérie en péril. La mise en place d’un nouveau modèle énergétique s’impose et le gouvernement se penche sur la question, mais avec une cadence lente. Les EnR tardent à se développer dans notre pays pour diverses problématiques. « Nous avons procédé à la création d’une société mixe Sonelgaz-Sonatrach pour les EnR et mise sous la tutelle du ministère de la transition énergétique pour la réalisation du programme national en renouvelable. Il est prévu la production de 1 000 mégawatts dans une première étape», a conclu Arkab.
Pour ce qui est des zones d’ombres, M. Arkab a fait état de 25.653 foyers raccordés à l’électricité et 11.623 autres au gaz, assurant de la poursuite des efforts pour la réception prochaine de 1753 zones dotées d’électricité et 1655 autres raccordées en gaz.
Evoquant le projet d’exploitation de Gara Djebilet, le premier responsable du secteur a annoncé que l’étude préliminaire lancée avec le partenaire chinois sera finalisée dans 03 mois, pour pouvoir procéder ensuite à la signature des contrats et à la réalisation du projet
A.R.