Le ministre du travail et la sécurité sociale, Youcef Charfa, a affirmé à nos confrères de la chaîne 3 que «Tous les dispositifs de pré-emploi seront unifiés». «Nous sommes entrain d’unifier tous les dispositifs de pré-emploi». l’extinction des dispositifs d’Aide à l’Insertion Professionnelle (DAIP) et d’Aide à l’Insertion Sociale (DAIS) sera définitif en 2022. En juin prochain pour le DAIS et la fin 2022 pour le DAIP », précise t-il.
Par Réda Hadi
L’extinction de ces deux dispositifs répondent aux vœux du Président de la République dans le cadre de la création de l’allocation chômage. Des observateurs mettent en avant qu’i s agit avant tout de mettre fin à l’échec de ces deux dispositifs. En effet «Les mécanismes d´emploi et d´insertion professionnelle des jeunes, mis en place dans le sillage de l´ajustement structurel ont atteint leurs limites», lit-on dans le rapport sur l´emploi présenté au président de la République, à l´occasion de la rencontre gouvernement-walis.
Il faut préciser que cette mesure a été une réponse aussi aux doléances des jeunes.
A ce titre, le ministre a expliqué que pour le DAIS, les pré-employés de ce dispositif seront intégrés, à temps partiel de 5 heures/jour, avec un relèvement de salaire et une prise en charge à la CNR avec une pérennité de l’emploi. Et ce, alors que pour le DAIP, qui sera reconverti à un contrat CDI, et de facto inscrit à la Fonction publique, il bénéficie du décret d’intégration définitive obligatoire promulgué en 2019 .
Des économistes s’interrogent, pour autant, sur les conséquences de cette mesure. M. Haddad Mohamed, économiste, estime, qu’«en effet l‘extinction de ces deux mesures signifie le plein emploi, mais cela ne resoud en rien le crise du chômage»
Celui-ci précise que «mettre tous ces jeunes dans la Fonction publique ne fera qu‘aggraver notre déficit. Les pouvoirs publics doivent axer leurs efforts sur la création de PME surtout. C‘est de là que nous devrons notre salut. Le tissu des PME en Algérie reste faible en comparaison avec la Tunisie ou le Maroc. C‘est à mon avis, une voie à explorer»
M Billel Aouali, économiste et consultant, pour sa part, juge que «l’extinction de ces deux dispositifs a débuté il y a de cela 3 ans. Durant ces 3 années, il n y a eu aucun recrutement dans la Fonction publique et les nouveaux arrivant combleront le déficit»
de même que celui-ci a précisé qu’«une fois le déficit résorbé, tous les inscris seront repertoriés au niveau de l‘Anem qui agira en vrai pole- emploi et cela devrait permette, surtout, de dégager des statistiques fiables pour avoir une vision à long terme de la politique de l ‘emploi en Algérie. Les aides supprimées, c‘est à l ‘Anem de connaître et de trouver des postes d’emplois dans les secteurs en manque. Ell agira comme une vraie entreprise et cette stratégie devrait permettre aux pouvoirs publics, d’avoir, en temps réel, les besoins et surtout de mettre fin au travail informel»
R. H.