Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune entame, depuis hier, une visite d’Etat de deux jours au Qatar. Une visite qui s’inscrit dans le cadre du renforcement et la consolidation des relations bilatérales et fraternelles liant les deux pays, ont indiqué les services de la présidence dans un communiqué. Outre les questions politiques et d’intérêts communs, la coopération économique sera particulièrement, au rendez-vous.
Par Akrem R.
Le chef de l’Etat évoquera avec l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, les pistes susceptibles de booster davantage les investissements directs qataris en Algérie. D’ailleurs, il est à noter que le Qatar est le plus grand investisseur arabe et même étranger, représentant 74% de tous les investissements étrangers en Algérie.
Ce chiffre a été relevé, hier, par le président de la Chambre algérienne de commerce et d’Industrie (CACI), en l’occurrence, Chebab Tayeb, dans une déclaration à l’agence de presse qatari (QNA news).
Indiquant que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a connu une augmentation significative durant la période récente, le président de la CACI a souligné l’existence d’une volonté réelle pour accroitre le volume des investissements, notamment, dans le domaine de la pétrochimie. Ainsi, l’existence d’une grande similitude entre les deux pays, notamment, dans le domaine du climat des affaires, permettra la consolidation des partenariats à moyen et long termes.
Des rencontres bilatérales seront organisées au courant de ce premier semestre de 2022 entre les hommes d’affaires qataris et algériens pour trouver de nouveaux domaines de coopération, tout en donnant un nouvel élan au partenariat algéro-qatari. En somme, le Qatar est un partenaire stratégique pour l’Algérie, essentiellement, dans le domaine économique. Actuellement, pas moins de 115 sociétés mixtes algéro-qataries sont en activité sur le sol algérien, dans divers domaines (pétrochimie, exploitation de l’or, acier).
Bellara un exemple de réussite
Le complexe d’acier de Bellara, réalisé avec un investissement de 2 milliards de dollars et avec une capacité de production de 5 millions de tonnes d’acier par an, est un exemple de réussite de l’investissement mixte entre les deux pays. C’est à travers ce genre de projets que l’Algérie améliorera son interactivité en matière d’investissement. Le nombre de projets qataris devrait s’accroitre dans les mois à venir, notamment, avec la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement et l’orientation de l’Algérie, au développement de l’agriculture saharienne intensive. Le Qatar a une grande expérience dans ce domaine et pourra apporter son savoir-faire et les fonds nécessaires pour le développement de l’agriculture saharienne, dira, pour sa part, l’expert en économie, Ishak Kherchi. D’ailleurs, l’ambassadeur de ce pays en Algérie, avait affiché clairement les intentions des entreprises qataries de venir investir en masse sur le sol algérien. La visite de Tebboune sera une occasion, dira-t-il, d’exposer les grandes lignes de la nouvelle loi et les avantages fiscaux et parafiscaux aux investisseurs étrangers notamment, dans les régions du grand Sud.
«Il est important d’expliquer les changements opérés à notre premier investisseur étranger en Algérie», insiste Kherchi. Parmi les autres secteurs ouverts à l’investissement, il ya le domaine de l’Education et l’Enseignement supérieur, à travers la création d’écoles et universités privées dans notre pays. A cela, s’ajoute le domaine du Tourisme et du Sport. L’ouverture d’un bureau en Algérie par le réseau médiatique sportif qatari « BeIN Sports » permettra de faire la promotion de notre pays, notamment avec l’événement de 19e édition des Jeux méditerranéens prévus à Oran cet été. « Une bonne couverture médiatique de cet événement contribuera à l’amélioration de l’image de notre pays et notamment la destination Algérie», souligne l’enseignant universitaire Ishak Kherchi.
Il est à noter que la visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, coïncide avec l’organisation de la 6 éme réunion des pays producteurs du gaz à Doha. Elle sera également une occasion pour l’unification des visions sur l’avenir du marché mondial gazier.
A. R.