Après deux années de crise sanitaire, le secteur du Tourisme reprend des couleurs. Selon les chiffres présentés hier par le ministre de tutelle, Yacine Hamadi, pas moins de 10,5 millions d’estivants nationaux et étrangers ont été enregistrés au niveau des 14 wilayas côtières.
Par Akrem R.
Ce flux important témoigne de la reprise de l’activité touristique en Algérie, un bon nombre d’Algériens ayant préféré passer leurs vacances d’été en local, contrairement aux saisons précédentes, où, pratiquement, plus de 5 millions d’Algériens partaient à l’étranger.
Cette relance de l’activité a permis la réalisation d’un chiffre d’affaires de l’ordre de 200 milliards de DA tous segments touristiques confondus.
«Ces résultats encourageants nous incitent à poursuivre nos efforts afin d’atteindre les objectifs tracés et développer le tourisme dans notre pays en vue de la diversification de l’économie nationale», a souligné le ministre, en marge des festivités de la fête mondiale du tourisme 2020, placée sous le thème : « repenser le tourisme».
Au passage, le ministre a salué les efforts de tous les acteurs publics et privés ayant participé à relance de l’activité touristique dans notre pays, dont la destination locale devient de plus en plus privilégiée.
En effet, les hôtels, les stations thermales et autres destinations ont connu un engouement sans précédent des touristes, dira Yacine Hamadi. « Aujourd’hui, nous sommes heureux de voir la vie reprendre son droit dans les différentes structures touristiques. Cette année a vu un dynamisme sans précédent du flux de touristes à travers les différentes régions du pays. Cela, grâce aux efforts de tous les acteurs publics et privés du secteur, puisqu’ils se sont mobilisés, chacun d’entre eux, afin de réhabiliter le tourisme intérieur», s’est-il félicité.
Réception de 58 nouveaux hôtels durant l’été 2022
Le gouvernement n’a, également, ménagé aucun effort, indique-t-il, pour concrétiser les objectifs tracés par le président de la République, dans son programme présidentiel, visant à faire développer le secteur du Tourisme. Ce dernier est considéré comme étant un des leviers de l’économie nationale, en mesure d’apporter de la croissance et de créer de la valeur ajoutée. De nouvelles infrastructures hôtelières ont été, rappelle-t-on, réceptionnées au cours de cette saison, au niveau des wilayas côtières.
Avec ces 58 établissements, quelque 7022 nouveaux lits supplémentaires viennent, ainsi, renforcer le parc national en matière de capacités d’hébergements, pour atteindre les 97 000 lits au niveau des wilayas côtières. Outre le parc hôtelier, la tutelle a développé de nouvelles formules, à l’instar de l’hébergement chez l’habitant et, également, l’ouverture des résidences universitaires cette année pour la réception des touristes à des prix très compétitifs.
Les prix des prestations toujours en hausse
Ces deux formules ont absorbé le déficit en matière d’hébergement, notamment, durant les périodes de fortes demandes (juillet et août). Toutefois, et en dépit de cela, beaucoup reste à faire en matière de la qualité de service et d’hébergement. Les prix des prestations restent toujours élevés et parfois hors de portée pour bon nombre d’estivants, surtout ceux des wilayas internes et du Grand Sud. Une nuitée dans un hôtel est à partir de 7 000 DA (demi-pension), alors que chez un particulier, elle est entre 4 000 à 8000 DA !
Conscient de cette réalité, le gouvernement est en passe de préparer un projet de décret exécutif pour le plafonnement des prix au niveau des établissements hôteliers. Il a été, d’ailleurs, examiné lors de la dernière réunion du gouvernement.
«La révision et le plafonnement des prix des hôtels et des autres structures d’hébergement s’effectueront sur la base de critères prédéfinis qui prennent en compte les intérêts légitimes des établissements hôteliers en particulier», avaient indiqué les services du Premier ministre dans un communiqué.
La proposition des prix plafonnés se fait dans un cadre concerté, à travers un comité mixte composé des représentants des administrations concernées, des opérateurs et des professionnels de l’hôtellerie publique et privée ainsi que des associations de protection du consommateur, ajoute la même source.
A. R.