Par Lyazid Khaber
«A ceux qui exigent qu’on leur fournisse une nouvelle théorie achevée du socialisme, je répondrai que seule la vie, le travail libre, l’autogestion et le bien-être de la population peuvent remplir le socialisme d’un contenu nouveau.»
Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev
Nous ne proposons pas ici un cours sur le socialisme spécifique ou sur les théories qui ont jalonné le long du siècle dernier et qui était pour beaucoup, dans le façonnage de notre mentalité d’Algérien. Loin de là ! Mais, lorsqu’on essaye de comprendre un petit peu ce qui se passe actuellement, on se rendra compte que la crise induite par le Coronavirus, laquelle promet encore de plomber notre économie pour quelques années encore, on se dit que peut-être, il y a bien des solutions pour s’en sortir. D’abord, il y a désormais ce besoin d’auto-organisation qui devient une nécessité et dont chacun de nous doit bien se saisir. Comment ? Oui, la question est de taille ! L’Etat doit désormais permettre aux citoyens d’apprendre à prendre en charge leurs besoins sans qu’ils ne fassent recours à chaque fois aux autorités. L’Etat n’étant plus en mesure de faire face à cette situation avec la même mentalité des années de l’opulence et de la «bouhbouha». Maintenant, nous autres algériens, nous devons apprendre à travailler. Citons dans ce cas, au moins, deux exemples : le premier concerne l’agriculture vivrière qu’il faudra encourager au niveau de toutes les régions du pays, tout en veillant à créer des clusters qui permettront d’élever les activités de micro-maraichage ou de micro-élevage au niveau d’activité rentable qui permettra aux petits agriculteurs locaux d’échanger leurs produits et de les vendre sur des marchés locaux dynamiques. Pour ce faire, et vu les difficultés posées par la sécheresse, il est temps de libérer les autorisations de forage dans les zones éparses et de montagne, pour permettre le développement de ces activités. Le deuxième point concerne l’énergie. En effet, et comme beaucoup de terres arables sont abandonnées faute de réseau électrique ou autres commodités, il est temps que l’Etat intervienne pour réduire les coûts de production, et partant, le prix de vente des équipements solaires, lesquels peuvent constituer un moyen d’impulser une vraie dynamique de «retour aux sources». La qualité de vie dans nos villes étant des plus médiocres, et de plus en plus de citoyens souhaitent s’établir dans la campagne, pourvu qu’il y ait un minimum de commodités. C’est dire qu’en explorant toutes ces pistes, et en enlevant tous les blocages bureaucratiques qui freinent l’épanouissement du citoyen, il y a beaucoup de possibilités qui s’offrent. L’exemple nous vient de Kabylie, où des villages entiers ont réussi, grâce au seul engagement de leurs habitants, sans aucune intervention des services de l’Etat, à créer des conditions de vie décentes. C’est donc là un exemple à suivre, et à généraliser…
L. K.