L’information est tombée comme un couperet. Pas moins de trois entreprises nationales, et pas des moindres, sont accusées de nouer des relations contractuelles avec des entités étrangères, sans tenir compte de l’impératif de préservation des intérêts stratégiques du pays.
Par Nadjib K.
C’est le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui sonne le tocsin. En effet, et selon des informations qui nous sont parvenues, le chef de l’Etat a, dans une instruction présidentielle datée du 25 avril dernier, instruit le gouvernement de prendre des mesures urgentes pour mettre un terme à ce qui est considéré, en filigrane, comme une atteinte aux intérêts de l’Algérie. Ainsi, et selon le document adressé au Premier ministre, aux membres du Gouvernement, aux responsables des entreprises du secteur public, il est indiqué que «de nombreux rapports ont convergé vers la Présidence de la République dans lesquels il a été relevé de graves atteintes à la sécurité nationale par le fait d’entreprises nationales, publiques et privées, qui ont noué des relations contractuelles avec des entités étrangères sans considération des intérêts économiques et stratégiques du pays.»
Les entreprises concernées, ne sont autres que l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy, et les deux plus grandes compagnies nationales d’assurances SAA et CAAR. Ces dernières auraient noué des relations avec des entreprises étrangères, et particulièrement marocaines, «sans considération des intérêts économique et stratégique» du pays.
Par conséquent, le Président qui a exigé la suspension immédiate des contrats incriminés, a instruit le gouvernement pour suspendre également tout transfert vers l’étranger d’aucun dividende lié à de tels contrats. Il s’agit, en fait, de contrat portant sur la publicité (cas de Djezzy) qui est assurée «par la société proche de lobbies étrangers haineux vis-à-vis de l’Algérie».
«Ces relations engagées sans concertation, se traduisent – on peut s’en douter – par la mise à la disposition d’entités étrangères de données et d’informations sensibles qui peuvent porter atteinte aux intérêts vitaux du pays et à sa sécurité», a ajouté le chef de l’Etat. «En outre, il s’agit le plus souvent de contrats qui génèrent des sorties de devises vers l’étranger pour des prestations à peine moyennes que des entreprises algériennes peuvent prendre en charge aisément», lit-on encore dans le document.
Pour ces raisons, le président Tebboune a instruit le ministre des Finances «pour que ne soit transféré vers l’étranger aucun dividende lié à ces contrats qui doivent être résiliés sur le champ», tout en insistant sur le fait que «toute défaillance dans la prise en charge de la présente instruction sera considérée comme relevant de la concussion et de la complicité et sera, en conséquence, traité en tant que telle, conformément à la législation en vigueur».
N. K.