La mise en place d’une stratégie nationale visant à regrouper tous les efforts et initiatives en lien avec l’économie de la connaissance a été vivement recommandée à la clôture, mardi à Alger, des Assises nationales sur le sujet.
Par Nadia B.
Il s’agit de mettre en place d’une stratégie concertée avec l’objectif de «regrouper tous les efforts et initiatives en lien avec l’économie de la connaissance qui sont aujourd’hui dispersés dans l’écosystème», a-t-on indiqué dans les recommandations ayant sanctionné les travaux des Assises nationales sur l’économie de la connaissance.
Il a été recommandé, lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part un millier de participants entre experts, chefs d’entreprises et représentants d’institutions, de faire une «évaluation chiffrée de la position actuelle de l’économie de la connaissance algérienne».
A cette occasion, l’élaboration d’une «cartographie» du marché de la connaissance et des entreprises actives en Algérie dans le domaine a été proposée. Le développement et la stimulation du marché de l’économie de la connaissance (High Tech) par des investissements directs et indirects ont été également proposés dans les recommandations.
Les participants à ces assises ont appelé, en outre, à «réduire progressivement, la fracture numérique dans le pays», en procédant à la réduction des droits et taxes sur les équipements informatiques et télécommunications, en considérant les équipements, software et services afférents, comme intrants dans l’intégration de solutions numériques locales.
Ils ont plaidé, également, pour l’exploitation du fond du service universel pour soutenir l’accès des utilisateurs aux équipements et logiciels et ainsi réduire la fracture numérique, la réactivation du Fonds d’appropriation des usages et du développement des technologies de l’information et de la communication (Faudtic) et la facilitation des procédures d’accès à ce fond au profit des entreprises activant dans le domaine du numérique.
Parmi les autres recommandations, figurent la mise en place de «mécanismes d’incitation» pour encourager les entreprises à investir dans le numérique (fiscalité, aides…) et le lancement de programmes et initiatives à caractère national à travers un partenariat public-privé qui favorisent l’adoption et la démocratisation de l’usage du numérique par les différentes franges de la population.
La mise en œuvre d’une «identité numérique unique pour chaque citoyen, permanente, disponible et authentifiable en ligne et pas seulement par le moyen de la carte nationale biométrique physique», a été recommandée par les participants, pour qui cette identité numérique devrait convenir aux transactions institutionnelles, mais aussi commerciales.
Les participants ont proposé, par la même occasion, de généraliser le paiement électronique et favoriser l’inclusion financière par la disponibilité et l’utilisation de tous les moyens de paiement électronique, y compris pour les citoyens n’ayant pas une domiciliation bancaire ou postale.
Ils ont suggéré, sur un autre plan, d’autoriser la diffusion de contenu audio-visuel à travers des plateformes hébergées en Algérie afin de favoriser l’émergence d’une industrie locale du contenu et l’émergence de services à valeur ajoutée (IPTV, VOD, etc).
La rencontre a été aussi l’occasion pour les participants de souligner l’impératif de mettre en place des mécanismes simples de coopération entreprise-académie afin de « créer la confiance » entre les deux parties et de faire contribuer les entreprises publiques et privées dans la rédaction des lois et règlements régissant le domaine.
N. B/agences