Le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mehdi Oualid a fait savoir hier qu’une opération d’assainissement des dossiers de l’ancien dispositif Ansej est toujours en cours.
« Il y a eu une opération d’assainissement qui a fait une étude cas par cas de tous les dossiers qui sont aujourd’hui classés en C3 qui sont les créances contentieuses ou les créances qui sont classées irrécouvrables. Dans l’optique de pouvoir assigner la situation de ces créances au niveau des banques qui devient lourde. Ces créances représentent aujourd’hui une grande partie des crédits non performants des différentes banques», souligne-t-il.
Et de pouvoir également, ajoute-t-il, donner une seconde chance aux porteurs de projets qui auparavant ont été peut-être mal orientés ou qui ont été dans une logique plutôt sociale, plutôt économique.
Donc leur donner la possibilité d’un ré-échelonnement sur une certaine durée pour le remboursement des crédits et un transfert de ces créances qui se feraient des différentes banques publiques au Trésor.
En effet, l’objectif c’est de repartir, indique-til, sur des bases solides, de tourner la page et « qu’à l’avenir on ne se retrouve plus dans cette situation».
C’est dans ce sillage que s’inscrit la création d’un nouveau dispositif, à savoir National Entrepreneurship Support And Development Agency (NESDA).
« Nous voulons que ce dispositif réponde à un besoin économique, qu’il reparte sur des bases solides et ne plus refaire les erreurs du passé à l’avenir », assuret-il, en résumant la réforme : « Sélection plus rigoureuse des projets, accompagnement des porteurs de projets, restructuration de l’agence pour qu’elle soit davantage axée sur l’économie et non pas sur le social ».
Le ministre a noté que parmi les réformes engagées, il y a lieu l’implication des assurances pour la prise en charge des risques de solvabilité et des risques, dont l’assurance vie, parce que c’est également des aspects qui ne sont pas couverts, et surtout la réforme du fonds de garantie.
Ce dernier aujourd’hui, s’il était soumis à une comptabilité des assurances, il aurait un déficit de plus de 500 milliards de dinars.
Donc, dira-t-il, c’est un fonds qui a clairement échoué, c’est un fonds qui ne répond pas à sa fonction qui est de couvrir un peu les risques, et d’ailleurs c’est très prévisible quand on voit un peu le pourcentage des entreprises aujourd’hui qui sont en contentieux avec les banques.
« Il y a une réforme profonde du système de garantie national, une implication des sociétés d’assurance et également une procédure de transfert des créances vers le trésor qui est actuellement en cours et qui permettra d’assigner un peu la situation des anciennes créances qui sont aujourd’hui détenues par les différentes banques publiques. Justement les créances, le passif est très lourd concernant ce dispositif», conclut-il.
A. R.