La wilaya de Tizi-Ouzou qui avait longtemps négligé sa façade maritime, a réussi, ces 15 dernières années, a rattraper son retard et à s’imposer comme wilaya pionnière dans l’élevage du poisson en mer. C’est dans la commune côtière d’Azeffoun, à 60 Km au nord-est de Tizi-Ouzou, que le premier projet de ferme aquacole destinée à développer l’élevage de poisson (loup et daurade), a vu le jour sur le site de Mlata, à l’entrée ouest de cette ville. Depuis, la filière aquacole, a connu un saut fulgurant en matière de production. Les prévisions dans la wilaya de Tizi Ouzou, à l’aune de l’année 2022, sont de pas moins de 10.000 tonnes par an.
Par Réda Hadi
C’est le Directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Tizi Ouzou qui l’a révélé. Ce responsable a affirmé que des efforts sont fournis, actuellement, pour permettre la concrétisation de cet objectif. De même que plusieurs projets dans le secteur pouvant permettre une augmentation considérable de la production, sont en cours de réalisation également dans les villes côtières, selon le même responsable. La production qui n’est actuellement que de 1500 tonnes annuellement va, de ce fait, être boostée. Ce qui permettra de revoir à la baisse le prix du poisson mais aussi une plus grande disponibilité.
Les responsables de ce secteur comptent aussi mettre le paquet concernant l’encouragement et le soutien des investissements privés dans ce créneau. «Nous allons encourager et accompagner les investisseurs privés en aquaculture pour la concrétisation de leurs projets», a affirmé ce directeur. «La quantité de poisson, qui sera produite dans le cadre des investissements privés dans le secteur de l’aquaculture, sera en mesure de satisfaire la demande exprimée dans la wilaya de Tizi Ouzou qui est de l’ordre de 5 000 tonnes».
Quant au développement de l’aquaculture dans les plans d’eau, notamment les barrages, le bilan cite l’accompagnement de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) pour la réalisation de projets aquacoles rentables. Il est également question de la mise en œuvre d’un programme conjoint avec le ministère de l’Agriculture et du développement rural pour le développement de l’aquaculture intégrée à l’agriculture à travers la formation et l’accompagnement de 2.000 agriculteurs pour l’ensemencement et l’élevage de poissons dans les bassins d’irrigation agricole au niveau de leurs exploitations agricoles.
Le stress hydrique, un risque mal calculé
Contrairement aux années précédentes, des épisodes importants de mortalité des poissons dans les barrages à cause de la diminution des niveaux hydriques sont enregistrés. Un fort risque sur la production aquacole, selon les spécialistes. Certains préconisent déjà s’investir plus en mer pour atteindre les objectifs.
En juillet, la mortalité touche une petite quantité de poissons, selon des spécialistes, qui craignent que l’épisode ne se répète, mais à plus grande échelle.
Des pertes énormes de poissons à la mi-septembre, et une polémique s‘en est suivie
Du côté des services de la pêche, on dit «ne pas être informés à temps pour lancer une pêche intensive». Faux, répond-on aussi auprès de l’agence nationale des barrages des transferts (ANBT).
Le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, a ordonné l’ouverture d’une enquête, pour plus d’éléments
Des cadres de ce Ministère, estiment, que l ‘épisode du stress hydrique, ne va en aucun cas perturber le programme élaboré, et que tous les investissements pour booster cette filière à Tizi Ouzou, sont maintenus.
R. H.