Après Gatineau, il s’est produit à guichet fermés à Montréal : Ait Menguellet régale !

Rien n’est plus merveilleux que de passer un moment à écouter le troubadour de la chanson kabyle Lounis Aït Menguellet. Il en a subjugué plus d’un lors des deux galas qu’il a animés, la semaine passée, à Gatineau et à la salle mythique l’Olympia de Montréal.

De Montréal Yasmine Ben

Cette année, les amoureux de la chanson kabyle sont bien servis : deux spectacles du Maitre, contrairement aux années précédentes.  Et à guichet fermé !En effet, Aït Menguellet a drainé, comme à l’accoutumée, la grande foule.

Il a rassemblé, l’espace de trois heures, plusieurs générations de ses admirateurs. Du grand-père ou de la grand-mère aux petits-enfants. Une belle image !

Si Lounis a su faire vibrer toute l’assistance, il a magistralement remonté le fil des années. À l’Olympia de Montréal, c’est vers 16h00 que cette même assistance, assoiffée d’une poésie forte et dense, d’un style musical sobre et beau, a accueilli comme il se doit son idole.

Elle lui a fait un triomphe à son entrée sur scène, l’a écouté attentivement quand il s’est exprimé, énormément apprécié quand il l’a transportée dans ce monde de rêve qu’il chante.

L’auteur de l’immortel JSK souhaita la bienvenue à tous, oubliant presque que c’est lui l’invité de toute cette foule. Ainsi, l’homme au verbe incisif et aux textes frappés de bon sens inaugura cette soirée par sa célèbre chanson «Idhak Wul awahdihkou» puis «Si zzik nestrouhou».

Puis suivent les chansons dites d’amour telles que «Achehal Ihadhragh Fellam»  ou également Ouryissadja (ne me laisse pas), rappelant, à coup sûr, «Ne me quitte pas de Brel», Svar ayouliw (aie la patience mon cœur).

Lounis a aussi, repris quelques chansons de son nouvel album. Aussi bien les nouvelles chansons ou celles chantées il y a plusieurs décennies, l’assistance ne s’est pas empêché de reprendre en chœur les œuvres du chanteur.

D’ailleurs, où peut-on trouver ce beau cliché si ce n’est uniquement chez celui que Kateb Yacine a qualifié de plus grand poète actuel ?

L’artiste a clos le spectacle par l’inégalable JSK, une chanson dédiée au club de football le plus titré de l’Algérie, mais aussi avec l’inoubliable «Kechini ruh nek adéquimagh» (Pars, moi je reste), sous les applaudissements chaleureux de son public.

Après Aït Menguellet, Ali Amrane et Takfarinas au rendez-vous !

Après Lounis Ait Menguellet, Amirouche Messaoudi, alias Moumouh, l’organisateur du spectacle donne rendez-vous, à travers son agence spécialisée dans l’évènementiel ME2S,  avec la vedette Ali Amrane le 1er juin prochain à la salle Mythique L’Olympia, devenant ainsi l’homme qui a fait venir plusieurs artistes kabyles se produire.

Last but not least, puisque Moumouh, le patron du café Tikdjda de Montréal annonce la venue du célèbre Takfarinas le 23 et 24 novembre prochain.

Utile de souligner, par ailleurs, que les deux spectacles du maitre de la chanson kabyle au Canada ont été marqués par une organisation, professionnelle, digne des grandes célébrités mondiales.

Les personnes interrogées à cet effet, s’accordent à dire, à l’unanimité, que l’organisation était au rendez-vous. Aucune fausse note n’a été enregistrée durant ces spectacles !

Y.B.

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